Albert Riera : « Si Rafal Straczek fait des boulettes ? Et Zinédine Zidane au Mondial ? »

Présent face à la presse en avant match contre Angoulême, Albert Riera a confirmé la notion d’électrochoc recherchée et est resté dans son discours défendant ses joueurs coûte que coûte :

On est en contact permanent avec le président. C’est important. Des choses restent entre nous comme dans toutes les familles. Je sens son soutien mais aussi qu’on doit répondre avec des résultats pour un club qui mérite plus. Ce n’est pas une question de manque d’envie, d’attitude. C’est dans ces instants qu’on va voir le caractère. Au niveau tactique, je suis le premier responsable. On espère qu’il va y avoir de la réaction à tous les niveaux à commencer par ce caractère que l’on attend dans une telle situation. Dans une situation de guerre, on a besoin de soldats. C’est dur, je dois l’être avec les joueurs et il faut faire les choses beaucoup mieux. Quand je parle aux joueurs, c’est toujours avec respect car c’est très important dans la vie. J’en attend aussi des journalistes aux joueurs. Certains ne l’ont pas. Je ne cesse de répéter que mes joueurs n’ont pas de problème d’attitude. (Questionné de plein fouet par un journaliste, ndlr) Mes joueurs n’ont pas couru pendant 70 minutes à QRM ? Vous savez qu’on joue contre un adversaire ? L’adversaire est le même de la première à la dernière minute. Ils ont mené 3-0 et ont baissé un peu. Ce n’est pas seulement Bordeaux. On n’est pas seul. Il ne faut pas se méprendre. Bordeaux est mal ? Des fois cela vient de l’adversaire qui fait bien les choses. Pourquoi à 10 on a mieux joué qu’à 11 ? Ce n’est pas normal pourtant on a joué de la même façon. C’est pour cela que vous pouvez me critiquer. Le positionnement de Michelin a été revu. Je suis le premier responsable. Un entraîneur, ce n’est pas un père, un dictateur, quelqu’un qui va changer ton caractère, ta vie. Il doit chercher le meilleur chez toi. Contre Troyes on avait également changé de système en cours de match et on a très bien joué à dix contre onze. Jamais je ne critiquerai mes joueurs car ils sont mes bras et mes jambes. Qui va nous sauver de cette situation ? Je ne peux pas jouer. Il faut rester positif. Je suis ici pour trouver des solutions. Aujourd’hui, je suis content car je vois de la lumière. Mais il y a un électrochoc à avoir.

Rafal Straczek fait des boulettes ? Qu’est-ce que ça veut dire ça boulette ? (Au journaliste, ndlr), Zinédine Zidane qu’est-ce qu’il a fait au Mondial ? Le meilleur joueur du monde qu’est-ce qu’il a fait ? Ça c’est une boulette. De faire une erreur technique de frapper et d’être contré ce n’est pas une boulette ? Gaétan, vous croyez qu’il voulait prendre un carton rouge ? C’était une erreur : oui. Ce sont des accidents. Il faut comprendre les choses. L’erreur de Zidane c’est une erreur terrible, cela peut valoir une amende pour moi. Rafal, il le sait. Est-ce qu’on a la garantie qu’un autre gardien ne fera pas d’erreur ? Je suis ici pour prendre des solutions (levant la voix, ndlr), je le sais ! Je le comprends très bien. Bien sûr que l’on travaille pour ne pas que ces erreurs se reproduisent.

Retranscription faite par nos soins