Gourcuff, M6… Bordeaux fait causer sur les ondes

En plus d’avoir ouvert son antenne à Jean-Louis Triaud hier soir pour qu’il… démente la rumeur du retour de Yoann Gourcuff à Bordeaux cet été à la fin de son contrat avec Lyon, et de nous avoir aussi bien faire marrer – quand même – avec la chronique de Julien Cazarre sur le sujet, RMC a énormément parlé du FCGB ces 48 dernières heures.

A partir des podcasts des émissions sports sur le site de la radio, voici les différents avis des personnalités du « Super Moscato Show », de « Luis Attaque » et de « L’After Foot » sur le cas de l’éventuel come back de Gourcuff et, plus globalement, sur la gouvernance du club au scapulaire.

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Vincent Moscato : « Le problème, c’est qu’il doit jouer, pas faire 3 matches par an ! Moi, si je suis Président de club, je file à Gourcuff 50 000 euros par mois plus des primes au match joués. Mais maintenant, avec 50 000 balles, au foot, t’es un clochard… (…) A Lyon il aurait baissé son salaire sur la fin, mais c’est normal quand tu ne joues jamais d’adapter ta situation pour ne pas te mettre tout le monde à dos. Aulas a voulu ça pour redorer le blason de Gourcuff – il aurait pu le crever publiquement bien avant – car la réduction ça devait être 10 ou 15% même pas. »

Maryse Éwanjé-Épée : « On est toujours très dur avec lui, car il se blesse tout le temps, que c’est la « vedette » de nos rubriques, et c’est très cruel d’ailleurs… Mais si le salaire est maitrisé, le risque est calculé, et en le remettant – chose importante – dans un environnement bordelais qui lui avait réussi, ça peut finalement re-déclencher quelque chose de positif. Le club ne serait pas perdant de toute façon. (…) Gourcuff a une carrière à refaire. C’est un garçon qui est complètement paumé, qui est aux fraises, alors une fois que l’aventure à Lyon est finie, il fait ce qu’il veut. Il n’y a pas de « décence » à avoir en ne revenant pas à Bordeaux. Si Aulas a fait une mauvaise opération, il ne va pas non plus scotcher le gars en disant « Tu n’y retournes pas ». Ce ne serait pas normal. »

Eric Di Meco : « Le souci c’est qu’il a tellement été blessé ce Gourcuff… Quand tu es Président de club aujourd’hui, tu dois avoir assez peur de faire signer Gourcuff… Après, si c’est un système d’intéressement aux matches joués, car il va être obligé de faire un effort, pourquoi pas. Là, surtout en France, je ne vois pas un Président capable de lui donner un salaire énorme vis-à-vis de toutes les blessures qu’il a eues. S’il y a un montage de primes, mais je ne sais pas si c’est trop possible, là ça vaut le coup de le prendre, parce que s’il est en pleine bourre… L’intérêt dans son cas, c’est que le club qui le recrutera l’aura pour zéro euro d’indemnité de transfert. Donc malgré tout, s’il retrouve son niveau, ce sera une belle affaire. Mais il y a un gros doute… Car sportivement, il est titulaire quand il est en forme. Même à Lyon, qui est meilleur que Bordeaux. »

Daniel Riolo : « On a énormément parlé du cas Yoann Gourcuff ces dernières semaines et je veux juste insister sur un truc. Je veux bien qu’on raconte toutes ces choses, la Une de L’Équipe sur son retour à Bordeaux ou ailleurs en Ligue 1… Mais il faut juste savoir de quoi on parle et ce que cela représente car dans le foot, on voit des folies et ça en serait une de plus ! Oui, ce serait une folie. Aujourd’hui, Gourcuff, il va prendre plus de 300 000 euros par mois… Et quand bien même il accepterait une énorme diminution de son salaire, avec des primes, des bonus etc, est-ce qu’il y a un seul club français qui peut lui offrir au moins 100 ou 150 000 euros ? Même en divisant par deux son salaire ce serait l’un des plus gros revenus à Rennes ou à Bordeaux. Et pour l’équilibre du vestiaire, un joueur qui sort de cinq ans presque sans jouer, peut-il être ton leader ? Lui qui ne veut plus de pression, il s’en remet tout de suite. Aussi, s’il se blesse encore, déjà qu’il n’a pas une super bonne cote dans le milieu, que vont dire ses coéquipiers ? Bref, c’est une folie dans laquelle un club de Ligue 1 peut tomber… »
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Franck Leboeuf : « Quand on prend les grands clubs étrangers, même un club comme Liverpool qui ne gagne plus de titres, il y aa un gros actionnaire derrière. Tout le monde a
des fournisseurs d’argent étrangers et c’est pour ça que je me pose la
question avec un club comme Bordeaux ! Bordeaux, c’est un nom mondial, avec le vin,
ça représente quelque chose. Mais il n’y a personne qui les rachète ?!
C’est l’énigme pour moi. Je suis allé à Bordeaux durant trois semaines pour
travailler au théâtre (Leboeuf a entamé une carrière de comédien NDLR) et j’ai vu
des gens qui aiment le club. Je leur ai dit que leur club était l’énigme des
années 2000, que malgré une signature mondiale il n’y avait pas un mec qui venait s’intéresser aux Girondins… Sérieusement, moi, si un jour j’avais du pognon, j’irais peut-être là
parce que c’est intéressant. En plus, leur nouveau stade va être
extraordinaire ! »

Luis Fernandez : « Il y a beaucoup de Chinois dans la région bordelaise. Mais pour investir, les Chinois ont été à Sochaux, pas à Bordeaux. Ils auraient pu prendre les Girondins, mais ils ne veulent pas vendre là-bas ! M6 ne veut pas lâcher le club, mais se l’accaparer ! Ils veulent être là dans le Nouveau Stade ! Mais il faut pourtant bien savoir vendre. Si Bordeaux ne veut pas se vendre, qu’ils ne viennent pas se plaindre après car ils n’ont pas d’équipe. Ils n’ont pas de joueurs car ils n’ont pas d’argent pour acheter des joueurs, c’est facile. Le théâtre est archi plein et le stade archi vide. »