Laban : « Les gens parlent souvent sans connaitre le niveau dans ces pays »

Faisant évidemment partie des joueurs de l’AEK Larnaca sur qui nous avons insisté dans notre avant match, le milieu défensif franco-chypriote Vincent Laban, né à Pau et formé à Nantes, sera suspendu demain soir pour le match aller du 3ème tour préliminaire de l’Europa League à Bordeaux. Cela ne l’a pourtant pas empêché de répondre aux questions des journaux Sud Ouest et 20 Minutes, lui qui sera, forcément, un acteur à part de cette confrontation.

« Ce match contre les Girondins, je l’ai attendu toute ma carrière. Cela fait neuf ans que je joue les coupes d’Europe chaque été, et il fallait que cela tombe la fois où je suis suspendu !
Que ce soit avec Pau ou bien avec Nantes, j’ai affronté plusieurs fois les
Girondins avec les équipes de jeunes. Avec Nantes, l’année où nous avons
gagné la Gambardella (2002), nous avions éliminé Bordeaux en quart en
venant gagner 1-0
. Il y avait une belle génération avec les Mavuba,
Chamakh. (…) Honnêtement, on se fait tout petit. C’est un challenge très
difficile. Nous avons peu de joueurs expérimentés à ce niveau. On vient
avec beaucoup d’humilité. Bordeaux avait perdu à Nicosie mais l’APOEL
jouait régulièrement l’Europe et possédait plus d’expérience. »

« Sortir un club français comme l’OL (avec les Roumains de l’Astra Giurgiu, en tour préliminaire d’Europa League la saison passée NDLR) fait partie des bons moments de ma carrière, même si c’est moins fort que d’avoir participé à la Ligue des champions (en 2008-2009, avec l’Anorthosis Famagouste). Quand on voit la saison de Lyon derrière, ça valorise notre performance. On avait vraiment surpris tout le monde. (…) Je n’avais pas senti les Lyonnais suffisants face à nous la saison passée. Ils étaient en phase de rodage. Il ne faut surtout pas oublier qu’il y a du football ailleurs en Europe. Je connais la France mais aussi les championnats chypriote et roumain et je trouve que les gens parlent souvent sans connaître le niveau dans ces pays.

(…) Cela n’a jamais été une priorité de revenir en France, mais pourquoi
pas. Cet été, mes seuls contacts ont été en L2 et j’ai préféré rejoindre
l’AEK Larnaca (Chypre)
, qui me proposait un contrat de deux ans. (…) Je n’étais pas sûr de mon coup au tout départ mais aujourd’hui, je me sens
tout à fait accepté en équipe nationale chypriote. Je ne m’attendais pas à ce que ce premier hymne
fasse autant le buzz à Chypre
[actuel 4e du groupe B dans les
qualifications pour l’Euro 2016 en France]. Je ne parlais pas grec mais
j’ai tenu à apprendre l’hymne. Nous n’avons que deux petits points de retard
sur les Belges avant de les accueillir en septembre. Donc pourquoi ne
pas viser une qualification pour l’Euro ?

(…) Ça aurait été un plaisir de jouer à Bordeaux devant ma famille mais je suis malheureusement suspendu pour le match aller. Je paie cher mon tacle assassin contre le Celtic [en novembre 2014]. »