IKT tire son premier bilan bordelais dans la presse suédoise

1 but et 3 passes décisives, mais aussi des douleurs récurrentes au talon qui l’ont handicapé tout au long de sa grosse quinzaine de matches disputés avec les Girondins depuis son arrivée en janvier dernier. Voilà le bilan, encore mince, d’Isaac Kiese Thelin (22 ans, sous contrat jusqu’en 2019) avec le FCGB. Dans une longue interview accordée il y a une dizaine de jours à la presse de son pays, le grand attaquant suédois, évoquant aussi la sélection et l’Euro Espoirs qui s’annonçait à « l’époque » (la Suède s’est, depuis, hissée jusqu’en finale), est ainsi revenu en profondeur sur son adaptation lente mais sûre à la France et à son football :

« C’est dur d’expliquer pourquoi tout est allé si vite. A Malmö, nous avons tous bien évolué, j’étais dans une équipe où ça travaillait ensemble et aussi pour moi. Après, tout s’est vite enchaîné. Je me suis responsabilisé en tant que joueur pour m’améliorer physiquement et techniquement. J’ai joué beaucoup de grands matches, je me suis donc mis en valeur auprès de beaucoup de clubs, dont Bordeaux… Je n’ai pas réalisé toute cette évolution au fur et à mesure. Ce n’est pas comme si à chaque fin d’entraînement je me disais que j’avais progressé sur tel ou tel domaine. J’ai toujours senti mon potentiel, sans vraiment le mesurer ni me rendre compte. Mais en regardant en arrière, c’est un parcours spécial. Quand je jouais à Norrköping, j’imaginais pouvoir aller aussi haut, mais pas si vite. Je me suis surpris positivement.

(…) Ma première étape à Bordeaux est bonne et très instructive. J’ai traversé une période d’adaptation on va dire. C’est toujours particulier de découvrir un nouveau club, un nouveau championnat, mais maintenant ça va mieux. Le contexte est plus dur en France, mais je le savais. Si j’ai choisi Bordeaux c’est car j’ai senti la confiance de l’entraîneur, ce qui était important pour moi. La Ligue 1, c’est compliqué. Mais c’est le but, il faut vivre ça pour devenir un bon joueur.

(…) Quand je joue avec un autre attaquant, je dois surtout pouvoir développer une complémentarité. Au début, je jouais seul devant, puis j’ai joué avec quelqu’un à mes côtés, le plus souvent Diego Rolan. Mon rôle est donc de fixer pour lui créer des espaces, mais j’essaye aussi d’être mobile. Il faut apprendre à jouer tous ensemble pour que je lui donne la balle quand l’équipe joue vers moi, que je puisse couvrir le ballon et en garder la possession pour permettre aux autres joueurs d’avancer et qu’on construise ensuite le jeu vers le but adverse.

(…) Je dois améliorer mon jeu de combinaison et commencer à me fixer des objectifs, voilà ce dont j’ai besoin pour passer un cap. J’en suis pleinement conscient. Mais cela viendra avec l’expérience, à force de jouer dans plusieurs registres pour être le plus complet possible en tant qu’attaquant. »

Traduction faite par nos soins.