Triaud : « Il faut que le naming des stades rentre dans les moeurs »

Lors de son passage du début de semaine sur Sport365, le président bordelais Jean-Louis Triaud n’a pas fait que noyer le poisson sur le cas du retour de Yoann Gourcuff. Il a aussi commenté les difficultés de la filiale de Vinci, Stade Bordeaux Atlantique, à trouver un nameur pour nommer le Nouveau Stade de Bordeaux et même (ré)affirmé les claires ambitions de formation et d’Europe des Girondins de Bordeaux.

« Le nom du stade n’est pas de notre responsabilité, puisque c’est bien le constructeur et l’exploitant qui est chargé de trouver un « nameur » et qui a ça dans son budget de prévu. Alors, ils cherchent. Est-ce qu’ils vont trouver ? Je n’en sais rien. Ce qu’il y a de sûr, c’est qu’il faut qu’en France, les investisseurs se réveillent pour deux raisons. La première, c’est qu’il faut que le naming des stades rentre dans les mœurs. Ce n’est pas encore tout à fait le cas en France. Ça existe à l’étranger, mais, en France, c’est relativement nouveau. Et pour les candidats éventuels, je leur dis que ce n’est pas difficile. Vous croisez quelqu’un dans la rue, vous lui demandez s’il s’intéresse au foot. S’il vous dit non, vous lui posez des questions pour savoir s’il connaît des stades en France. Et il va vous citer spontanément le nom d’un certain nombre de stades. Si vous demandez aux gens le nom du sponsor maillot du club qui évoluait dans ce stade, là, ils ne savent pas. Le nom des stades est parfaitement mémorisé par l’ensemble du public. Même ceux qui ne sont pas très foot. Je trouve que c’est extrêmement porteur. C’est au moins aussi porteur que le naming maillot. Mais ce n’est pas encore entré dans les mœurs.
(…) Notre ambition première et notre vocation est d’avoir, ce qui est déjà le cas, une grande partie de notre effectif qui sorte du centre de formation. Quand je dis centre de formation, ce n’est pas produire et prêter des joueurs sans les utiliser nous-mêmes. Aujourd’hui, plus de cinquante pour cent de l’effectif est issu du centre de formation. Il y a deux nouveaux joueurs, d’ailleurs, qui ont joué à Lyon, et plutôt bien (Guilbert et Crivelli NDLR). Il faut faire en sorte que le centre de formation soit performant. Et l’ambition est toujours la même, c’est d’être européen chaque saison si possible. La Ligue des Champions, c’est un peu plus compliqué, mais la Ligue Europa a minima. Le titre de champion ? C’est encore Paris qui sera champion. »