Dogon, P. Lucas et Grenet rendent eux aussi hommage à Lescure

Suivant Bixente Lizarazu, Matthieu Chalmé, Gernot Rohr ou encore Marius Trésor, et Alain Giresse, trois autres anciens joueurs de renom des Girondins de Bordeaux, dans les années 90, ont raconté, à Girondins TV et France Football, leurs souvenirs d’un Parc Lescure que le FCGB quitte dans un peu plus de 24 heures, après 77 ans d’une occupation pleine d’émotion et d’histoires, notamment quelques unes très heureuses.

Jean-Luc Dogon : « J’ai des premiers souvenirs avec Laval. En face, c’était la grosse équipe des Girondins avec Girard, Rohr, Giresse. Ça m’avait marqué parce que c’est un club que j’ai toujours porté dans mon cœur. Cette ambiance, ce stade, le fait de découvrir aussi ce tunnel qui était unique, où il se passait des choses bien et moins bien… J’ai toujours aimé ce tunnel. Quand on jouait à Bordeaux, c’était important, c’était un facteur psychologique qui pouvait jouer. (…) J’ai deux meilleurs souvenirs. Il y a eu Milan en 96, bien sûr, où quand on est venu reconnaitre le terrain j’avais déjà des frissons. On sentait qu’il pouvait se passer quelque chose et le scénario a fait qu’on en a tous gardé un souvenir extraordinaire. Il y a aussi la remontée en Ligue 1 parce qu’on venait de vivre deux saisons compliquées avec une descente administrative, et ce n’est jamais très évident de remonter en Ligue 1. C’était vraiment un soulagement pour les joueurs, le club et les supporters qui nous avaient bien aidé cette saison là ».

François Grenet : « J’ai encore des frissons quand j’évoque ce stade plein à 4 heures du matin, pour fêter le titre de 1999. J’avais la sensation de vivre un moment unique. C’est pour cela que, dans ce tunnel, je marchais lentement. Je ne me souviens pas de tout, j’étais dans un état second. Mais ce dont je suis certain, c’est qu’à ce moment là, dans ce long couloir de Lescure, l’expression « ivres de joie » a pris tout son sens. Avec ce stade, ce tunnel, j’ai d’ailleurs, au fil du temps, noué une relation quasi filiale, quasi charnelle ».

Philippe Lucas : « La situation du Parc Lescure, en plein centre ville, ce n’est pas commun. Beaucoup de stades aujourd’hui sont à l’extérieur des villes. Il a aussi une architecture particulière, avec le tunnel, le paddock. Ça reste quelque chose d’exceptionnel, un peu à l’image de la ville. Le côté assez classe, bourgeois, le secteur où il se situe… Le jour où je suis parti de Sochaux, c’était pour venir à Bordeaux. Quand j’ai signé mon contrat le club n’était pas encore en L1, mais peu importait, je voulais venir à Bordeaux. Une partie de ce stade est classée monument historique, ce n’est pas par hasard, ça veut dire quelque chose. L’histoire de Bordeaux s’est inscrite dans ce stade, donc j’espère qu’il restera dans l’état, qu’on continuera à y jouer avec peut-être les équipes de jeunes… Il ne faudrait pas le casser ».