D’Almeida : « Il faudra voir avec le club »

Jeune milieu récupérateur de la réserve du club, Sessi D’Almeida (19 ans) est passé cette semaine sur le plateau du « Club House » de Girondins TV pour répondre aux questions sur la saison de la réserve, son cas particulier et son début de carrière aux Girondins .

« Le brassard, ça fait plaisir. Même si je ne suis que le deuxième choix derrière Fred Guilbert, maintenant que Cédric Yambéré est avec les pros.
Avoir cette confiance du coach Battiston c’est une vraie fierté. (…) Avant d’aller gagner à Pau, on doutait car enchainer des défaites ce n’est pas évident. Mais ça allait car on a continué de bien travailler et on savait donc qu’on allait franchir cette mauvaise passe. Dans une saison, ça arrive. Les coaches ont bien changé de discours et c’est bien normal. Ils nous on dit de plus nous défoncer sur le terrain, de travailler davantage dans la semaine. A Pau, ça n’a pas été simple, comme toujours… On mène 2-0, mais ils reviennent – ce n’est pas la première fois que ça nous arrive – et là, le doute s’installe. Mais on a su relever la tête. Julien Faubert, qui était avec nous pour ce match, a su nous aider. C’est lui qui obtient le pénalty de la victoire. Younès aussi a bien aidé. C’était quand même un petit derby à gagner. Cette victoire va nous faire énormément de bien, pour la confiance. Tout le monde l’attendait et elle était importante pour sortir d’une mauvaise passe.

(…) Dans mon évolution au club, j’ai pu faire deux entrées en pro cette saison, les deux fois contre l’OGC Nice. J’ai ressenti quelque chose de particulier, de la fierté, mais aussi beaucoup de pression car c’est la Ligue 1… Surtout la première fois à Chaban – même si c’était le deuxième match – quand j’ai joué les 30 dernières minutes. C’était compliqué à gérer et je ne me suis pas très bien senti car à domicile c’est moins évident, mais c’était bien. Les coéquipiers m’ont rassuré et m’ont dit que c’était normal car la pression on la sent plus chez soi, et je l’ai plus sentie qu’en Coupe d’Europe à l’extérieur la saison dernière. (…) Quand on rentre, le discours du staff c’est de nous faire plaisir et de nous lâcher sur le terrain car on n’est pas là pour rien. Il faut qu’on montre pourquoi on a fait appel à nous. Je ne suis pas particulièrement dans l’état d’esprit de prendre la place des autres, mais quand on fait appel à moi en pro à l’entraînement je suis surtout très déterminé. J’y vais pour montrer que je suis là et que s’il faut remplacer un Greg Sertic, un Poko, un Abdou Traoré ou même Jaro Plasil pendant trente minutes en fin de match, on peut faire appel à moi. Je suis jeune, mais s’il y a besoin, je peux apporter. C’est important et ça fait du bien de se dire que le coach compte sur nous, mais c’est à chacun de prouver. Mon contrat actuel dure jusqu’à la fin de saison, j’espère qu’on va me proposer autre chose, il faudra voir avec le club. Cette situation joue un peu sur mon comportement, oui. Mais je ne me pose pas trop de questions sur ça non plus. Depuis le début de la saison et même depuis mon arrivée aux Girondins, je sais que c’est le travail qui comptera. Je dois tout donner à l’entraînement, et avec la patience dont je manque encore un peu ça viendra. Pour être professionnel il ne me manque pas grande chose. Peut-être un état d’esprit car le monde pro ce n’est pas que technique ou physique, mais pour ma deuxième année en CFA je sans une progression. Donc on espère que ça ira bien.

(…) La Gambardella en 2013, ça reste dans un coin de notre tête, c’est inoubliable. On ne peut vraiment pas oublier ces moments là. Après, on doit en faire abstraction maintenant, même si on en parle encore un peu entre nous. Je n’ai pas de souvenir précis à ressortir, c’est un tout, une ambiance, vraiment quelque chose d’indescriptible. Pour l’instant, c’est sans aucun doute le meilleur moment de ma carrière. C’était énorme ! L’objectif maintenant c’est de passer pro et de gagner des trophées avec le club. Ça passera par le travail, ne pas lâcher, même dans le dur. »