Carrasso : « Si on respecte Bordeaux, on doit être européen chaque année »

En plus de l’équipe de France et des recrues girondines, mais aussi de sa fin de carrière peut-être pas si proche, le gardien bordelais Cédric Carrasso a analysé, sur Girondins TV, la situation sportive du FCGB, qui peut basculer très positivement avec le match contre l’AS Saint-Étienne dimanche.

« Je ne crois pas à la théorie de la fatigue. Des fois, en jouant tous les 3 jours, tu es super bien, donc ça ne veut rien dire. Saint-Étienne sera un match important comme Evian en était un et comme tous les matches le seront tant qu’on sera dans le coup pour l’Europe.  On arrive dans la dernière ligne droite et contre Saint-Étienne, il n’y aura pas de course à distance car c’est un adversaire direct donc tout est clair. (…) Si on perd, on sera très loin et si on gagne on ne sera pas devant eux, donc il ne faut pas faire une fixette. Si on doit perdre celui-ci et gagner tous les derniers ça me va, donc ne nous mettons pas une pression terrible, car on a vu sur les dernières années qu’avec un groupe moins expérimenté se mettre trop de pression n’est pas forcément bon.

(…) Le match à Nantes est celui qui a commencé à faire du mal, car c’était un derby intéressant et qu’on avait la capacité d’aller gagner, mais on a un moment on s’est plus dit de ne pas le perdre et on l’a perdu. Ça a été dur à accepter. Après, il y a le match de Coupe de la Ligue à Lille où on est bon mais où on perd au tirs au but. Puis il y a le match contre Lyon… Tout ça juste avant la trêve. Il y a des périodes comme ça, surtout avec un groupe jeune dans l’expérience, qui n’a pas la capacité de tenir 38 matches à un même niveau. (…) Après, dire que les absents de la CAN expliquent tout, ça veut dire que les autres joueurs sont moins bons. Or je pense qu’on a un bon groupe qui était fait pour remplacer les absences de nos très bons joueurs qui partaient. Par contre, dire que la concurrence saine apporte quelque chose et qu’elle a manqué, je suis d’accord. Quand on est mis en danger par les autres pour jouer, ça force chacun à tout donner pour atteindre les objectifs et c’est une bonne chose. (…) On doit être européen, chaque année. Si on respecte Bordeaux, c’est aussi simple que ça. Mais il peut y avoir des restructurations, des passages à vide. Même si, pour moi, une année sans Europe c’est difficile. »