Feindouno : « Je peux jouer encore longtemps »

Alors qu’il s’était engagé au Maroc avec le Hassania Agadir, Pascal Feindouno n’a toujours pas rejoint officiellement le club marocain en raison des doutes sur sa santé après les problèmes cardiaques qu’il a connus durant cet été à Lausanne. Interrogé par l’édition Rhône Alpes de 20Minutes, l’ancien joueur stéphanois et bordelais (33 ans), confie cependant qu’il est prêt à jouer et aborde différents sujets :

« On m’a diagnostiqué des artères bouchées et ça fait un peu peur à certains clubs. J’attends depuis quatre mois de rejoindre le Hassania Union Sport d’Agadir (Maroc), qui veut de nombreux comptes-rendus médicaux avant de me recruter. C’est long mais je suis toujours optimiste.

M’arrêter ? Non, je peux jouer encore longtemps. Je cours les matins et il y a un petit stade derrière Geoffroy-Guichard où je joue très souvent au foot contre des anciens Verts comme Patrick Guillou (désormais adjoint de Willy Sagnol à Bordeaux) ou «Doudou» Douala.

(…) Le football africain progresse, surtout quand je repense aux tacles dangereux qu’il pouvait y avoir il y a dix ans. A l’époque, si je ne sautais pas pendant 90 minutes, je pouvais prendre pour six mois ou un an de blessure pour des chevilles cassées. Aujourd’hui, la plupart des joueurs africains évoluent hors du continent. Je suis la Coupe d’Afrique de très très près, et ça joue quand même. Je regarde particulièrement les matchs de la Guinée. Je reste guinéen et j’ai envie de dire « pourquoi pas nous? ». Tout le monde voyait la Guinée dernière de sa poule et elle a obtenu le nul contre les deux costauds (Côte d’Ivoire et Cameroun). Mercredi, c’est foutu pour le Mali (rires) ! (…) J’aurais envie d’y être. Mais j’ai fait une pause avec la sélection après la CAN 2012 et comme je n’ai pas de club en ce moment, c’est compliqué d’y participer. En tout cas, les jeunes veulent tout faire très vite sur le terrain et je pense que je me régalerais dans cette équipe en mettant le pied sur le ballon.

(…) J’ai surtout constaté ces critiques sur ma vie nocturne une fois que j’étais parti de Saint-Étienne. Car quand je marquais après avoir fait la fête la veille, les gens ne disaient rien. Ce n’est quand même pas interdit, d’autant que je n’ai jamais fini un match fatigué. Au départ, ces remarques m’embêtaient mais si tu te focalises là-dessus, tu ne réalises plus rien sur le terrain. Et il y en a qui font bien pire mais on ne parle jamais d’eux… »