Sagnol : « Une partie de ma confiance est écornée »

A partir de la vidéo complète (à voir en fin de brève) de la dernière conférence de presse de Willy Sagnol, évoquant la situation des Girondins et le match du soir au Parc des Princes en Coupe de France, voici de nouveaux extraits des propos du coach bordelais.

« Quand on est en difficulté, on a tous les mêmes réflexes de se dire qu’il faut se remettre au travail, même si on n’a jamais cessé de travailler. On insiste donc sur certaines choses. Nous, on a rajouté une séance d’entraînement qui n’était pas prévue et on a fait une autre séance à dominante athlétique. C’était une façon de remettre tout le monde dans le droit chemin et de reprendre un travail plus dur pour pouvoir espérer tenir jusqu’au mois de mai.

(…) La deuxième mi-temps contre Nice n’est pas du tout passée chez moi. J’ai personnellement plus de mal à l’évacuer que la gifle contre Lyon. On pouvait faire largement mieux, même si ce n’est que du foot et qu’entre ce match et celui à Monaco ça se joue à un poteau et une barre. Le déficit de points est là aujourd’hui, il va falloir le rattraper.

Je ne le vis pas bien, forcément, comme tout le monde. Mais je pense pouvoir dire sans trop me tromper que tous les entraîneurs l’ont connu une fois, deux fois, cinq fois, dix fois. Pour moi, c’est la première. C’est « bien », c’est très formateur. Comme les joueurs, j’essaie d’apprendre de mes erreurs même si j’aimerais le faire dans un contexte plus facile. Heureusement que je peux m’appuyer sur un staff très expérimenté qui a montré toute son implication et son professionnalisme depuis le début de la saison, mais aussi sur d’autres entraîneurs avec qui j’échange régulièrement. Parce qu’ils détiennent plus de vérités que moi aujourd’hui. »

(…) Quand le président vient dans les vestiaires et dit que si on refait la même chose contre Paris que ce qu’on a fait contre Nice, on ne peut pas l’interpréter de deux façons différentes. Cela a donc été interprété par tout le monde comme ça devait l’être. Pour moi c’est très bien ce qu’il a fait, je suis favorable à ça. Pour Paris, nous n’avons pas le choix… Si on fait pareil que contre Nice en deuxième mi-temps, ce n’est pas 5 qu’on va en prendre, c’est plus… On dit toujours, quand une équipe plus faible joue un gros en championnat ou en coupe, que ce n’est que du positif. Donc j’aimerais, quel que soit le score, qu’on n’ait pas de regrets et du positif à retirer de ce match car on a besoin en ce moment d’avoir des repères positifs. On n’est pas obligé de tout faire bien, car on ne peut pas, mais il faut pouvoir se dire qu’on a des bases solides pour les prochaines semaines. On a toujours des ambitions comptables, mais ce serait mentir si je disais qu’on a toujours les mêmes ambitions dans le jeu, malsain même. On l’avait dit dès décembre qu’avec la CAN, les blessés, ce serait dur…

(…) Une partie de la confiance que j’avais vis-à-vis de mes joueurs est écornée parce qu’il y a eu bien des comportements extra-sportifs, qu’on peut mettre sur le compte de la jeunesse pour certains, mais quand ça concerne les plus anciens, c’est plus problématique… Moi-même, quand j’étais joueur, j’étais loin d’être un saint, et partir en Allemagne m’a fait apprendre des choses. Je suis obligé maintenant de stigmatiser et de sanctionner les comportements non professionnels, mais quelque part, je les comprends parce que j’ai fait les mêmes choses au même âge. »