Battiston : « Une grande complicité, un grand respect entre Marius et moi »

Alors que le 15 janvier se rapproche, soit l’anniversaire de Marius Trésor, qui va avoir 65 ans, Scapulaire.com continue son hommage au bon Marius. et met à jour chaque matin le document « On The Road 65 » qui proposera, au jour J, 65 témoignages et photos sur l’ancien défenseur central des Bleus.

Le témoignage le plus récent ayant été publié ce dimanche est celui de Patrick Battiston, directeur du centre de formation des Girondins, entraîneur de la CFA et ancien équipier de Trésor aux Girondins et en Bleu, qui côtoie le natif de Saint-Anne tous les jours au Haillan.

« Marius Trésor est un monument, une icône du football. C’est aussi pour moi un gentilhomme, au sens noble du terme. C’est quelqu’un d’humainement formidable car il est à la disposition des gens, il est prévenant, attentionné. Il est gentil, comme je le disais, mais je ne sais pas aujourd’hui si c’est une qualité ou un défaut…

C’est une grande qualité pour moi mais je trouve que, peut-être pour cette raison, il n’est pas toujours reconnu à sa juste valeur. Parce qu’attention, il a la faculté de dire les choses, il ne faut pas le chercher, ce n’est pas un béni oui-oui.

Maintenant, on se côtoie tous les matins, on travaille ensemble, on rie ensemble, on se pose des questions ensemble. Il y a vraiment entre nous une grande complicité, un grand respect. Je trouve aussi qu’il a beaucoup de discernement, pour les choses du foot et d’autres, qu’il aurait pu– ou qu’on aurait dû – mieux exploiter. Car il a un très bon avis sur le football, très pertinent même s’il peut parfois être maladroit (rires).

Sur un plan personnel, je n’oublie jamais que c’est lui qui m’a accueilli en équipe de France, pour mon premier match, face à l’Allemagne en plus. Sans vouloir faire mon vieux combattant, on ne se rend pas toujours compte de l’impact que ça peut avoir d’être bienveillant à l’égard d’un nouveau, on croit souvent que tout le monde est solide…

Bon, Marius était venu me parler et il m’avait dit « occupes-toi de ce qu’il y a devant toi, tout le reste, derrière, c’est pour moi, je suis ton ange gardien ». Ça m’avait bien aidé! On en parle encore souvent. »