Zidane sort du silence et se défend

En attendant sa probable suspension (de 3 mois ?), Zinédine Zidane est sorti du silence dans la polémique qui fait rage en Espagne autour de son cas, lui qui n’a pas encore tous les diplômes requis selon les règles espagnols pour entraîner mais occupe quand même les fonctions d’entraîneur N°1 de l’équipe réserve du Real Madrid. Dans les colonnes du Figaro (repris ici par le Huffington Post), l’ex joueur du FCGB et des Bleus a donc défendu sa démarche et réagi aux critiques de ceux qui veulent se faire de la publicité sur son dos et utiliser son nom pour faire jurisprudence.

« Il y a deux sujets bien distincts, celui du terrain et celui des diplômes. Comme quand j’étais joueur, je n’ai pas de problème avec les critiques lorsque je ne suis pas bon sur le terrain. Mais là, je ne veux pas que l’on confonde tout. La polémique lancée autour des diplômes est vicieuse. Et ils le savent tous, ici. J’ai les glandes ! Parce que c’est trop facile. Cela fait trois ans que je suis en train de passer mes diplômes en France. Je pouvais les passer en trois mois en Espagne. Or, justement, ce qui m’intéressait était de continuer à me former en France. J’y avais suivi ma formation de footballeur, je voulais m’y former comme entraîneur. Je suis français. J’ai toujours essayé de faire les choses dans les règles. Alors, oui, aujourd’hui, les reproches que l’on me fait me dérangent.

(…) Quand j’en entends certains ici dire que je ne peux pas entraîner alors qu’eux ont obtenu leur diplôme en trente jours, ça me fout les boules ! Parce que, moi, cela fait trois ans que j’y suis !

(…) Il y a des envieux partout. En Espagne et ailleurs. Celui qui a porté plainte a trouvé le moyen pour que l’on parle de lui sur mon dos. Beaucoup d’autres entraîneurs sont dans mon cas et personne ne dit rien. Le syndicat des entraîneurs espagnols le sait, et sa position signifie: “Si on pointe Zidane du doigt, il faudrait alors pointer tous les autres !

(…) Je ne pense pas à la sanction. Je suis optimiste. Le club a tout fait et continuera de faire le maximum pour me défendre. On verra bien. Je n’ai aucun regret sur le fait d’avoir passé mes diplômes en France. Si c’était à refaire, je prendrais la même décision. C’est quand même hallucinant qu’il y ait aussi peu de monde pour me défendre et expliquer que je n’ai pas eu de passe-droit. Pourquoi vient-on me casser les pieds ? Je ne contourne pas la difficulté et certains en profitent pour me cracher dessus. C’est invraisemblable pour moi. »

Contacté par Le Figaro, Joël Muller, président de l’Union nationale des entraîneurs et cadres techniques professionnels du football (Unecatef) donne raison à Zidane et précise un point important : « Je ne comprends pas le procès qui est fait à Zinédine. Il est actuellement dans sa dernière phase de formation au métier d’entraîneur, en France. Selon la législation européenne du travail et le Code du travail appliqué par l’UEFA, il peut exercer le métier d’entraîneur partout en Europe, dès lors qu’il justifie d’une formation en cours. Ce qui est bien le cas. »

Sur le plan sportif, après des débuts très difficiles et une série de
défaites, la « Castilla » de « Zizou » vient de prendre 10 points sur les 12
derniers en jeu (3 succès, 1 nul)
et de gagner (1-0) son match du jour
contre Huesca
… Toujours sans Enzo Zidane – Fernández, fils de
l’entraîneur star d’un Real B qui remonte dans le ventre mou de la 3ème
division.