Sagnol : « On a besoin, vu l’effectif, d’un peu d’ombre pour travailler »

Nouveaux extraits de la conférence de presse d’avant Paris – Bordeaux de Willy Sagnol. Cette fois, le coach des Girondins aborde ses exigences en matière de caractère vis à vis de ses joueurs, mais aussi les absences d’Edinson Cavani et de Zlatan Ibrahimovic, les stars de l’attaque parisienne :

 » Les résultats du début de saison on fait que l’attente a été plus forte d’un coup. Ni le staff ni les joueurs n’étaient forcément préparés à ça. On a besoin, vu l’effectif, d’un peu d’ombre pour travailler. Quand il y a des joueurs à fort caractère, la lumière (médiatique) crée de la stimulation, mais, comme je le répète depuis le début de saison, même si j’ai un groupe très sain, je regrette qu’il n’y ait pas un peu plus de caractère.

(…) Le manque de réaction est une des choses dont on a parlé. J’attends plus de mes joueurs cadres, qu’ils parlent plus. Même de dire des conneries sur un terrain, ce n’est pas grave… Ça permet de remobiliser. Si ce n’est pas forcément bien fait sur la forme, c’est le fond qui est intéressant. « 

(…) Ça va peut-être surprendre, mais je préfèrerais qu’il y ait tout le monde, à Paris comme à Bordeaux. La Ligue 1 a bien besoin de ses grands joueurs, Ibrahimovic reste le grand joueur de L1. S’il pouvait jouer tout le temps, le foot français en général s’en porterait mieux. Je regrette son absence. « 

(…) Par rapport au match de Caen (1-1), il va évidemment falloir hausser notre niveau de jeu. Mais il n’y a aucune garantie qu’on y parvienne et qu’on soit meilleur, car malgré toute la motivation, une équipe de foot reste de l’humain et elle peut passer à côté du match. Quand l’émotion prend le dessus sur le reste, c’est plus dur d’avoir des garanties. Il n’y a aucune peur, mais de l’excitation, pas celle de spectateurs mais celles d’acteurs je l’espère… Un joueur qui n’a pas été performant face à Caen va peut-être être extraordinaire contre Paris. On ne peut pas savoir… L’idéal serait que ça prenne une dimension collective. Nous n’avons pas le droit, en allant à Paris, de ne pas tout faire pour, au moins, faire un bon match. Sans parler forcément de gagner… Le stade sera plein, on joue contre de très grands joueurs, c’est le 2ème contre le 3ème. Le match va être regardé. Il ne faut pas arriver dans nos petits souliers, au contraire. «