Sagnol : « Mettre des projets de jeu en place, ça fait quand même trois ans que c’était mon boulot à la FFF »

Encore une fois, c’est un entretien fort intéressant que livre Willy Sagnol, dans la continuité de ceux livrés ces derniers jours et ces dernières semaines à France Football, Sud Ouest ou 20 Minutes. Cette fois, c’est au Journal du Dimanche que le tout nouvel entraîneur des Girondins s’est confié, continuant d’expliquer son fonctionnement et ses ambitions à travers un discours très fort et assez rassurant quant à son projet de jeu et de gestion du FCGB durant la saison :

 » François Hollande aussi a promis beaucoup de choses ! Mais je n’étais pas en campagne électorale, je l’ai dit parce que je le ressens. Il y a la qualité nécessaire pour rendre cette équipe séduisante, même si des apports de joueurs sont nécessaires devant et derrière.

(…) Mettre des projets de jeu en place, ça fait quand même trois ans que c’était mon boulot à la FFF, avec déjà un regard assez offensif sur l’animation. Pour le management, l’influence majeure vient d’Ottmar Hitzfeld, mon ancien entraîneur à Munich. Il faisait sentir à chaque joueur qu’il était important, qu’il joue 5 matches ou 50.

(…) En France, on se heurte à un problème culturel. La discipline et l’exigence sont naturelles chez un Allemand, qui a déjà ça en lui dans le berceau. En France, où l’on s’appuie davantage sur le talent, c’est plus long à intégrer. Moi-même, avant d’arriver au Bayern, j’étais plus relâché. Mais ensuite, si je perdais le moindre petit jeu à l’entraînement, j’étais énervé jusqu’au lendemain.

(…) J’ai envie de me bouffer un doigt dès que je vois une passe ratée. Mais je ne crois pas qu’un coach doive être un éternel insatisfait. Sinon, les joueurs finissent par ne plus le suivre du tout et perdent ensuite l’envie de travailler avec lui. J’ai aussi un profond dégoût pour les entraîneurs qui allument individuellement leurs joueurs en public. «