« Zidane ? Qui n’aurait pas eu cette idée ? »

Aucune vraie annonce et beaucoup de langue de bois, mais  – surtout – un très beau numéro d’acteur de la part de Jean-Louis Triaud, voici ce qu’on retiendra de toute sa conférence de presse « évènement » de ce lundi matin (entre 11h30 et 12h15). Bien entendu, 90% des questions ont été à propos de la rumeur Zinédine Zidane. Un grand nom que le président des Girondins de Bordeaux s’est d’ailleurs malicieusement amusé à ne pas prononcer (sauf une toute petite fois, juste avant d’en plaisanter lui-même, demandant à l’escouade de journalistes présents au Haillan s’il n’avait pas perdu au jeu du ni oui ni non ni Zidane).

Refusant donc de confirmer la venue de Zizou, mais ne faisant que botter en touche sans la nier non plus, dans un jeu de dupes aussi drôle qu’agaçant avec les journalistes et les supporters entendant ses dires, le dirigeant aquitain s’est même fendu de quelques « punchlines » acides dont il a le secret. Ainsi, en off, avant de commencer sa conférence, il a bien prévenu les journalistes qu »ils « Allaient être déçus », disant ensuite « Ne pas vouloir répondre aux questions » (ce qui est quand même le principe d’une conférence de presse) et terminant son « interrogatoire » en avouant s’être bien amusé durant cet exercice médiatique et en expliquant qu’il ne réinviterait que « Les plus sages » à la prochaine conférence quand il aurait « quelque chose » à annoncer. On vous passera son bilan de la saison, finalement très court et peu intéressant par rapport à tout ce qui a été dit, match après match, depuis des mois sur une saison gâchée.

Voici donc, tant retranscrits par nos soins qu’issus du compte Twitter officiel des Girondins et du live de Sud Ouest, les propos de JLT concernant le cas de l’entraineur qui fait tant parler et couler d’encre :

« Nous avons plusieurs options : pourquoi pas un entraîneur étranger ayant déjà fait ses preuves et qui parle français ? Autre option : amener de la fraicheur, de la jeunesse, de l’envie, du punch. Le choix de l’entraîneur sera dicté par les critères que nous souhaitons : nous voulons quelqu’un de dynamique, de tonique. Ce n’est pas parce qu’il sera aimé ou parce qu’il est médiatique. Je ne souhaite pas vous citer de nom, par respect pour toutes les personnes avec lesquelles nous sommes en contact. Les entraîneurs contactés sont informés du budget et du projet et s’ils ne sont pas d’accord, il n’y a même pas de discussion. On veut du jeu et du spectacle. Le Nouveau Stade mérite à lui seul une visite mais avec du jeu, ce sera mieux. (…) Il n’y a pas d’urgence, on n’a pas envie de travailler avec un cadre figé. Si c’est dans dix jours ça ne pose aucun problème, pas plus que si c’est dans 48 heures.

(…) Zidane ? Qui n’aurait pas eu cette idée ? Même vous, vous l’avez tous eu je suis sûr… On ne peut pas nier les contacts. C’est Nicolas de Tavernost qui les a eus puisque c’est lui qui a dévoilé l’information. Francis Gillot est parti, il va falloir trouver un entraîneur et c’est la raison de votre présence, mais je ne vous dirai rien aujourd’hui et je trouve ça légitime. Je ne sais pas pourquoi on devrait vous faire participer au quotidien à nos réflexions, à nos contacts. C’est quand même un domaine dans lequel on doit être discret et travailler. Le jour où nous aurons abouti, nous ne manquerons pas de vous convier à nouveau. Je ne sais pas si Monsieur Zidane sera entraîneur de Bordeaux un jour.



(…) J’ai été énormément sollicité pour le poste d’entraîneur. Quand vous avez annoncé que Francis Gillot allait partir, j’ai reçu je ne sais plus combien de mails. (…) Ce qui serait bien, c’est que l’entraîneur n’arrive pas au dernier moment. Nous voulons faire vite et l’annoncer le plus en amont par rapport à la date butoir du 26 juin, reprise de l’entraînement. Mais les entraîneurs que nous avons contactés travaillent, ils ne sont pas au chômage, ils auront besoin de quelques jours de vacances. Certains entraîneurs contactés travaillent même encore en ce moment, et pas qu’un seul. Si un entraîneur très prestigieux vient, cela peut motiver des joueurs pour nous rejoindre. SI Monsieur Monrinho vient à Bordeaux, des joueurs y seront bien plus sensibles que si c’est moi qui mets le survêtement.

(…) Je ne pense pas que Laurent Blanc se plaigne d’avoir choisi Bordeaux pour lancer sa carrière d’entraîneur. A Bordeaux, il y a une quiétude extraordinaire pour un entraîneur. Cela ne veut pas dire qu’il est là pour s’endormir, mais il y a à Bordeaux une pression saine. On a un public connaisseur et respectueux qui ne déborde pas. C’est plus facile pour un entraîneur de s’épanouir dans ce contexte. »