Gillot : « Il faudrait peut-être avoir des joueurs… »

A la fois souriant et désabusé, Francis Gillot a répondu sans tricher aux questions des journalistes lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant match (à voir en intégralité ci dessous). Voici quelques uns de ses propos, retranscrits par nos soins, où il évoque à nouveau l’intégration difficile des jeunes dans un processus de changement tactique jamais vraiment effectué cette saison et explique, encore une fois, sa déception et son incrédulité face aux joueurs qui n’appliquent pas les consignes et s’engagent moins en matches que lors des entraînement.

« Pour changer des choses, il faudrait peut-être avoir des joueurs… Déjà, si j’en ai 7 ou 8 à l’infirmerie, arriver à en mettre 16 sur la feuille de match serait bien. Les choix sont, de toute façon, très limités du fait de l’effectif pour changer quoi que ce soit. En attaque, comme jeune à intégrer au groupe je n’ai que le petit Thomas Touré, qui est encore un peu jeune. Dommage qu’Enzo Crivelli ait été blessé et suspendu, sinon il aurait joué quelques matches.

Lors des deniers matches, en n’ayant plus rien à jouer, on joue Lille, Marseille, Monaco. Face à des équipes européennes, certaines qui vont jouer la Ligue des Champions l’an prochain, je m’attendais à ce qu’on montre quelque chose pour un peu faire oublier notre mauvaise saison. Après, dans les discours on peut tout dire, les actes c’est autre chose. Peut-être que nous n’avons pas su élever notre niveau de jeu car Lille est simplement plus fort que nous. Il faudra demander aux joueurs pourquoi, après avoir essayé ces dernières semaines de repartir de derrière, de mieux jouer au ballon et de construire, ils ont tout oublié et fait n’importe quoi…

A la mi-temps contre Lille, j’étais en colère car depuis un mois, sans être extraordinaire, on avait un meilleur fil conducteur dans le contenu. Je pensais qu’on allait repartir sur les mêmes bases… Mais non. (…) Au niveau du jeu, nous ne sommes pas satisfaits, ça me dérange de voir qu’on n’arrive pas à garder un ballon devant, dans l’impact physique, dans l’engagement, dans la construction. Après, vu qu’on a le 7ème budget, finir 7ème serait logique. on serait dans les clous. »