Carrasso commente les derniers départs marquants

Décidément, Cédric Carrasso en a dit des choses intéressantes lors de son passage sur GOLD FM lundi. Interrogé par Alain Bauderon et par les supporters en direct au téléphone, le capitaine du FCGB a, notamment, évoqué les récents départs des cadres, dont ceux de Benoit Trémoulinas et Ludovic Obraniak. Des mouvements que le N°16 des Marine et Blanc ne voit pas comme des choix de progression évidents, mais comprend aisément vu les motivations des uns et des autres par rapport à leur carrière :

« Aujourd’hui, qui peut prétendre à partir ? Et où surtout ? A Paris ? A Monaco ? Aucun ! Collectivement, nous ne sommes pas assez hauts et individuellement, personne ne se démarque. Les joueurs qui voudront partir, oui, ils partiront, mais dans des clubs moyens – Je vous le garantis -, pas dans des grands clubs. Je peux me tromper, mais je ne vois partir dans un grand club, même si je le souhaite à mes coéquipiers. Ce ne sera, éventuellement, possible. Que si on tire tous le collectif vers le haut, tout le club, tout le staff.

Regardez Ludo (Obraniak) ! C’est un très bon joueur, il a fait de bonnes choses à Bordeaux pendant deux ans, mais il a aussi fait partie de cette saison un peu moyenne et il n’a pas choisi d’aller au Bayern ou à Dortmund. Il est au Werder de Brême, chez le 14ème. C’est sa carrière, son choix, ses envies de changer, son opportunité. Je le comprends et je l’accepte car c’est le foot. (…) Pour Tresh (Benoit Trémoulinas), je pense que c’est un joueur de talent, qui aurait pu partir dans un championnat plus attractif, mais qui a fait un choix en quittant son club formateur. Il faudrait lui poser la question à lui. Peut-être que l’offre dans les championnats étrangers les plus attractifs n’était pas si haute que ça ? »

« Le départ le plus emblématique que j’ai vécu à Bordeaux, c’est celui de Yoann Gourcuff. Il a complètement explosé à Bordeaux, fait une année 2009 exceptionnelle, porté l’équipe à bout de bras à plusieurs moments… Il a donné son maximum, même lors des 6 derniers mois difficiles en 2010, où on a déconné. La façon dont il a été poussé dehors m’a déçu. Certes, il donnait des obligations financières au club, mais c’était un joueur que j’ai connu avec un niveau d’une autre planète. Même quand je l’ai recroisé après, en Équipe de France, je l’ai trouvé encore affecté par cette période. Il n’entrait plus trop dans les plans de l’entraîneur (Jean Tigana), mais c’est dur de penser qu’un joueur comme ça n’entre plus dans les plans d’un coach. Les choix sont les choix, je ne les critique pas. Mais son départ m’a fait quelque chose. »
NB : Retranscription faite par nos soins.