Faubert : « Parfois je prends énormément de plaisir à gagner 1-0 »

Durant la fin de sa conférence de presse d’avant Guingamp (à partir de 15.45), et à partir de son expérience en Angleterre, qu’il cite souvent comme le championnat de référence, Julien Faubert donne son avis sur l’image un peu froide de la Ligue 1 et les spécificités de ce championnat, où le jeu est moins spontané, la faute à une mentalité plus « calculatrice » et à certaines pressions financières à court terme, mais où le suspense et l’incertitude permanente sont tout de même excitants :

« La L1 est un championnat difficile, on le voit avec les réactions des étrangers qui le découvrent. Le jeu n’est pas forcément ouvert. Hier je regardais la Premier League, c’est vrai que c’est totalement différent. Mais la Ligue 1 a des qualités. Tactiquement c’est solide, parfois trop… Le spectacle en souffre. Parfois on privilégie le résultat à la manière. C’est peut-être moins attractif à regarder. Se lâcher offensivement, c’est une philosophie… A West Ham on ne jouait pas forcément le haut du tableau, mais quand on entrait sur le terrain, contre Chelsea ou contre West Brom, on attaquait à 400% ! Si on prenait un but on continuait, à la 90ème c’était pareil. La mentalité n’est pas de faire tourner derrière, de gérer. C’est la même en Allemagne. On l’a vu avec Francfort qui encaisse plein de buts mais en marque tout autant. En France on ne raisonne pas comme ça, il faut faire avec…

Il y aussi l’aspect financier des clubs, qui ne sont pas dans le confort, surtout avec la taxe, qui ont peur de descendre, qui ne veulent pas décourager leurs investisseurs et qui veulent sécuriser les points et le résultat à court terme, donc c’est compliqué de se lâcher et de jouer libéré. Ailleurs on aime l’offensive, le beau football, ici c’est vrai qu’on joue davantage pour ne pas perdre avant tout. Mais on ne peut pas tout changer aux mentalités. Parfois je prends énormément de plaisir à gagner 1-0 et à défendre bec et ongles. Il y aussi des matches, comme Montpellier l’an dernier, où on s’est éclaté dans le jeu et dans le résultat (4-2). Le plus dur c’est de combine rles deux efficacement. »

NB : Retranscription faite par nos soins.