Triaud sur les salaires, ses responsabilités et l’avenir de Gillot

Lors de son passage sur RMC, ces dernières heures, Jean-Louis Triaud  a abordé de manière intéressante les problématiques liées aux salaires des joueurs ; que beaucoup pensent trop élevés vu le niveau de certains ; à ses responsabilités concernant tous les problèmes bordelais ces dernières années et à l’avenir d’un Francis Gillot de moins en moins serein et sur qui des doutes commencent à être émis avec insistance :

« Quand on voit les entraînements des Anglais, des Allemands ou des Espagnols, ils gagnent trois fois plus que nous et ils se mettent minables même pour les entraînements. Je me rappelle d’un match de Ligue des champions contre Manchester. On arrive au stade, on dirait qu’on part à l’enterrement, on est sinistre, faussement concentré. A cause d’un accident de circulation, le match avait été retardé d’une demi-heure.  Dans le vestiaire des Anglais, il y avait la musique plein pot. Ça rigolait. C’était détendu. Mais une fois le coup de sifflet donné, on avait des monstres en face. »


« On porte tous le chapeau. C’est bien connu : si l’équipe de Bordeaux tourne mal, c’est de la faute de l’entraîneur, des dirigeants, du président… On ne va pas se cacher derrière notre petit doigt. Nous avons aussi notre part de responsabilités. Mais ça fait 20 ans que je suis dans le football et 20 ans que je cherche la clé pour faire en sorte de sublimer une équipe de garçons gentils et bien élevés. J’ai déjà eu des équipes aux Girondins avec des joueurs au caractère de cochon. Mais sur le terrain, il y avait du répondant. De la personnalité. Peut-être qu’ils sont trop bien élevés… »


« J’ai beaucoup d’admiration et d’affection pour Francis Gillot. Je me demande comment il ne déprime pas. On le soutient. Il s’investit à fond. Encore une fois, il a face à lui des joueurs qui sont des garçons sympathiques, gentils mais qui sont inhibés quand ils rentrent sur le terrain. »