Combien couterait la taxe à 75% ?

Entre les analyses de France Football et celles de Slate, parues respectivement en avril dernier et au début du mois d’octobre, quelques différences notables étaient à constater sur les estimations des conséquences financières d’une application de la taxe à 75% sur les clubs de Ligue 1.


Selon FF, 12 joueurs bordelais de l’effectif actuel seraient concernés par cette taxe exceptionnelle, qui serait appliquée en 2014 et  en 2015 sur les revenus annuels de plus d’1 million d’euro et dont le projet de loi va bientôt être débattu à l’Assemblée Nationale. Cela représenterait, pour le FCGB  un montant de 5.2 millions d’euros pour 12 joueurs concernés. D’après, les calculs de France Football, Bordeaux serait, derrière Paris (20 joueurs, 32.4 millions), Lyon (12, 14.2 millions), Marseille (13, 13 millions) et Lille (12, 9.8 millions), le 5ème club le plus touché par la mesure fiscale qui prévoirait, même si ce point sera à débattre, de faire porter la charge de cette taxe sur les clubs et non sur les joueurs individuellement taxés selon leurs revenus.

De son côté, Slate avance des chiffres revus à la baisse, même si le nombre de joueurs concernés dans les rangs bordelais passerait de12 à 14. La raison ? Un plafonnement possible de la somme taxée à 5% du chiffre d’affaire annuel en limiterait les effets auprès de chaque club. Ainsi, Bordeaux ne devrait payer « que » 3.3 millions d’euros. Une réduction non négligeable, mais loin de celles d’autres clubs (Paris, Lyon et Marseille) pour qui la différence ne serait pas du tout la même avec ce plafonnement …

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Ces derniers jours, c’est Le Parisien qui a fait ses estimations, rejoignant celles de Slate. Le PSG, avec ses 21 joueurs touchés payerait 20 millions d’euros, Marseille (17) payerait 5.3 millions d’euros, Lyon (13) devrait verser 4.9 millions à l’État, Lille (14) en serait à 4.8 millions, tandis que Bordeaux (14) aurait une facture de 3.3 millions à payer en vertu de cette taxe.

Du côté des clubs et de leur syndicat l’UCPF (Union des Clubs Professionnels Français) ce projet est vivement contesté et une manifestation, pouvant aller jusqu’au boycott d’une journée de championnat en L1 et en L2, est en discussion.