Anthony Modeste : « J’ai parfois essuyé des critiques que je n’estimais pas toujours justes »

Ayant porté le FC Cologne jusqu’en Europa League, grâce à ses 25 buts de la saison 2016/17, Anthony Modeste, heureux en Allemagne depuis déjà plusieurs années, a expliqué, pour L’Équipe et SFR Sport, comment il vivait cette meilleure période de sa carrière. A 29 ans, l’ancien bordelais, qui aurait des touches en… Chine pour se mettre à l’abri financièrement, est un joueur épanoui. Et un homme mature.

« C’est mon mon âge (sourire), c’est l’expérience engrangée, bien sûr. Après, j’évolue aussi dans un championnat allemand qui est ouvert. Pour un attaquant, il y a des espaces, on a des situations, moi j’adore. Ça fait quatre ans que je suis ici, je prends énormément de plaisir. Cologne, c’est 50 000 personnes à chaque match, un stade en folie, une ville de foot, bref, un vrai kif ! Pour en arriver là, j’ai connu des périodes où j’ai essuyé des critiques que je n’estimais pas toujours justes. Je promenais aussi, peut-être, une forme de nonchalance qui pouvait jouer contre moi, mais ça m’a renforcé. J’ai appris. À Bordeaux, j’ai mis dix buts la première saison (2010-2011), ce fut plus compliqué après avec le nouveau coach (Francis Gillot). Blackburn (où il a été prêté en 2012), ça ne s’est pas bien passé, mais bon, je n’ai pas de regret. J’ai appris l’anglais, et ça m’a facilité la vie quand je suis arrivé en Allemagne (sourire). L’important, c’est de savoir rebondir.

(…) Les Bleus ? C’est une ambition, mais pas une obsession. C’est à dire que je suis Français, donc j’aimerais bien jouer pour cette sélection, défendre ce maillot, mais je pense que tous les joueurs appelés, surtout en attaque, ont été performants. Donc je ne peux que continuer à travailler, à me donne à fond, et à être décisif pour mon équipe. Ce n’est pas la peine de crier sur tous les toits que je n’ai pas été appelé. Si tu es performant, tu mérites d’y être, sinon non. J’ai la chance de faire ce métier, d’être pro, et je dois en profiter, que je sois en sélection ou pas. Ce n’est pas un manque d’ambition, car j’aimerais bien sûr y être, mais il faut déjà profiter de ce que je vis. »