Florian Brunet (UB 87) : « On n’est pas euphoriques, mais c’est une première qu’un arrêté soit modifié »

Invité, hier soir, de l’émission radio « Girondins Analyse » (RIG), Florian Brunet, l’un des leaders des Ultramarines Bordeaux 87, est revenu sur toutes les péripéties autour de l’organisation du déplacement à Nantes, qui a lieu demain. D’abord interdit, puis ré autorisé partiellement après que les supporters bordelais aient menacé d’enfreindre l’interdiction en venant manifester devant le stade de la Beaujoire, ce déplacement devrait faire date dans le monde des tribunes en France. Comme Florian l’a expliqué :

« On envisageait toutes les possibilités, et on est d’ailleurs loin d’être satisfaits par le compromis trouvé, mais il y avait, comme toujours, des choix à faire. Nous ne sommes donc pas euphoriques, mais on sait que c’est un évènement important, car c’est la première fois qu’un arrêté préfectoral d’interdiction de déplacement est modifié par la suite, dans un délai assez court. Je pense que c’est dû à deux grands paramètres. Le premier, c’est l’action du club ; avec David Lafarge, le responsable de la sécurité des Girondins, et Stéphane Martin, le nouveau président, qui ont su expliquer les choses et s’engager comme quoi ça allait bien se passer. Le second point, bien sûr, c’est toute la pression populaire qui a été mise, par nous et puis par tous les supporters, contre cet arrêté d’interdiction de déplacement.

Il y a donc eu un travail parallèle, de fond et d’explication, mais aussi de mobilisation et de volonté d’y aller, quoi qu’il arrive. Nos rapports avec la préfecture ? Non, nous n’avons pas eu de dialogue direct, c’est le club qui a travaillé sur ça, et qui a compris notre ras-le-bol face à la répression. On voit bien, tout le monde, de plus en plus, que cette politique répressive ne mène à rien du tout, mis à part à radicaliser toujours plus les choses car il n’y a pas de dialogue, de prévention, de responsabilisation. On ne peut rien résoudre sans ça.

Comment le club s’est comporté avec nous pendant cette affaire ? En fait, Martin, comme Triaud, nous a compris, et le club a plutôt été dans notre sens. A Bordeaux, ça fait depuis 20 ans que les choses se passent bien entre la direction et nous, on est en avance sur ce que les instances veulent faire avec des supporters référents dans les clubs. Avec la direction, on se connait, on se respecte, on travaillent ensemble et tout va bien. Ils nous laissent faire des tifos, des banderoles, des déplacements, animer le virage. Il y a même parfois des fumigènes (rire) ! »