Philippe Fargeon : « Jocelyn Gourvennec grandit en même temps que le club se redresse »

Consultant régulier de GOLD FM et de Girondins TV, l’ancien attaquant bordelais Philippe Fargeon a expliqué pourquoi il était, lui aussi, tombé ‘sous le charme’ de Jocelyn Gourvennec. En effet, la méthode de l’entraîneur du FCGB l’a séduit, tout comme sa pédagogie et, accessoirement, les résultats et le jeu qu’il (r)amène en ce moment sur le terrain.

« Plus la saison avance, plus le Bordeaux de Jocelyn Gourvennec me surprend, très agréablement, parce que l’entraineur est droit dans ses bottes, ne s’énerve pas, et arrive à trouver au sein de son équipe un vrai équilibre, sans faire de folie. Il a réussi à enfin faire comprendre aux joueurs que c’était l’équipe qui primait avant tout, et ça, même si c’est évident, beaucoup d’autres coaches s’y sont cassés les dents avant lui en voulant imposer leurs méthodes. Donc voilà… Je voudrais tirer un grand coup de chapeau à Jocelyn Gourvennec, parce que je pense qu’il est en train de mettre en place une équipe qui va nous faire rêver à nouveau, avec des joueurs à leur place et bien positionnés ensemble, formant une véritable équipe. Aussi, Gourvennec grandit en même temps que le club se redresse, et c’est tant mieux. Bordeaux a une histoire, des installations, un staff en place, des infrastructures, une formation, un actif joueurs, et tout cela doit permettre au club de progresser pour redevenir grand bientôt. Et Gourvennec s’est adapté à cette dynamique, aux Girondins, même s’il y a aussi, c’est vrai un cadre de vie idéal pour s’intégrer. Il n’empêche qu’il y est très bien parvenu et qu’aujourd’hui il est à l’image du club.

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(…) Quand on est coach, on peut avoir des idées, privilégier certaines orientations, mais ce sont forcément les joueurs qui font le système de jeu. L’entraineur peut les influencer, selon ses principes, ses envies à certains postes, ou encore son travail à l’entraînement, mais ce sont les joueurs de l’effectif à sa disposition, en fonction de leurs qualités, qui déterminent comment joue l’équipe. D’où la difficulté de trouver cet équilibre qu’on a actuellement, avec des attaquants en forme, percutants, des milieux qui jaillissent et se complètent bien et une animation défensive solide faisant que l’équipe est sereine quand elle n’a pas le ballon, car elle sait comment le récupérer. Il y a des individualités qui brillent, à chaque ligne, notamment Jérémy Toulalan, qui n’était pas venu en préretraite et équilibre très bien l’équipe… Mais je pourrais citer d’autres joueurs, car on a vraiment une belle ossature, et on peut interchanger des joueurs dans cette ossature sans perturber l’équipe, ce qui est très important et très précieux pour durer.

(…) Depuis l’arrivée de Jocelyn Gourvennec, et grâce à son travail, on a remonté la pente, on est un peu sorti du fossé, car on était dans une situation où on jouait trop en dents de scie. Quand il est arrivé, on jouait déjà trop en dents de scie, même si, au début, on pensait qu’on allait se régaler. Mais alors, ça a été plus difficile… Il fallait trouver la régularité, la constance. Aujourd’hui, on a l’impression que tout a été remis dans l’ordre, comme un puzzle qu’on a assemblé. On sent les joueurs sereins dans ce qu’ils font, sûr d’eux, pas du tout en danger. Donc je pense que les équipes qui sont à côté de nous au classement, comme Saint-Étienne, Marseille, voire Lyon pour la 4ème place, peuvent se faire un peu de souci parce que Bordeaux est là, et bien là. »