Les quatre entraîneurs qui ont marqué la carrière de joueur de Willy Sagnol

Restant en recherche d’un nouveau poste comme entraîneur / sélectionneur, Willy Sagnol était invité, hier soir, de « Football Show », l’émission de BeIN Sports.

L’ex entraîneur des Girondins de Bordeaux a notamment pu indiquer quels étaient les entraîneurs qui l’avaient marqué durant sa grande carrière de joueur (Sainté, Monaco, Bayern Munich) :

« On a l’habitude, les joueurs, de se dire que chaque entraîneur nous apporte quelque chose, en bien ou en mal, car même les expériences un peu difficiles vous font avancer. Je dirais que Claude Puel m’a apporté beaucoup sur ce que doit être la vie d’une joueur de foot professionnel. Surtout en dehors du football. Et puis Ottmar Hitzfeld, pour ses qualités de manager. Pour moi, Hitzfeld, c’est le même que Carlo Ancelotti, car il ne s’énervait pas, ou seulement dans les moments où il le fallait. Mais il cherchait beaucoup le contact humain, il travaillait sur ce point et j’ai appris avec lui. Je cite aussi Félix Magath pour son côté ‘discipline extrême’, car le meilleur moment de toute ma carrière de joueur a correspondu à son passage, donc c’est peut-être aussi pour ça… En tout cas, voilà les trois coaches que je ressors.

Mais je n’oublie pas, non plus, Jean Tigana, qui m’a beaucoup fait avancer. En fait, quand j’étais jeune, à Monaco, j’avais un défaut. J’aimais déjà center, mais je voulais, avant, être dans la position idéale, donc souvent je crochetais. Et Tigana m’a expliqué que si je ne centrais pas en première intention, l’attaquant était obligé de repartir en arrière après sa course pour ensuite reproposer. Un jour, je l’ai tellement énervé qu’il a fait arrêter l’entraînement pour me mettre à la place de l’avant-centre et, lui, prendre celle du centreur, sur le côté. A chaque fois il me disait d’y aller, et donc moi j’accélérais au premier poteau, mais lui faisait un crochet au lieu de centrer donc j’étais obligé de repartir… Il m’a forcé à faire ça pendant 20 minutes, devant tout le monde, et j’ai compris. Voilà pourquoi je dis que Jean Tigana m’a beaucoup fait progresser. »