Stéphane Martin : « On cherche toujours à s’améliorer, mais… »

Toujours durant sa première grande interview, donnée à Sud Ouest, le tout nouveau président des Girondins de Bordeaux, Stéphane Martin ; qui espère amener une sorte de ‘changement dans la continuité’ en rajeunissant le mode de direction de ce club, après plus de 20 de présidence de Jean-Louis Triaud ; a expliqué cependant ne pas vouloir révolutionner l’existant, déjà efficace à ses yeux.

« La cellule de recrutement ? Elle est bien développée déjà, avec trois personnes à plein temps (Paul Marchioni, Thierry Bonalair et Eric Guérit) et un quatrième qui n’en fait pas explicitement partie, mais voit jouer tous les adversaires et donc y contribue (Pierre Espanol). Il y a aussi Yannick Stopyra et son réseau d’observateurs, pour les jeunes, Charles Camporro, qui regarde sur le Brésil et l’Argentine. Je pense que la cellule est au point. Cela fait partie des critiques que le club reçoit. Pourtant, la réussite des recrues récentes – Malcom, Kamano, Sankharé, Sabaly et Jovanovic… – montre que ça fonctionne bien.

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La formation ? C’est évidemment un élément clé dans le projet. Aujourd’hui, la concurrence est de plus en plus forte. C’est de plus en plus cher, que ce soit pour embaucher des joueurs, ou pour correspondre au cahier des charges en termes d’infrastructures. Compte tenu de notre niveau, ça me semble bien fonctionner. Il y a des matchs où la moitié des joueurs utilisés venaient du centre. On cherche toujours à s’améliorer, mais on est 4ème français et dans le Top 10 européen des clubs formant le plus de joueurs pros, avec aussi une dimension scolaire et éducative importante.

Être dans les trois premiers en France, aujourd’hui, c’est très compliqué. On tiendra notre rang, avec un objectif minimum qui sera le même que cette année, dans les 5 ou 6 premiers, et éventuellement mieux lors des années où ce sera possible. Jouer souvent la Ligue Europa reste un bel objectif. Ne pas jouer l’Europe quand on y est, c’est une stratégie avec laquelle j’ai du mal. En Espagne, Séville a gagné trois fois cette Europa League, le succès de l’Atletico dans cette épreuve a marqué le début du grand Atletico. Mais je ne pense pas que cela soit dans la philosophie de Jocelyn Gourvennec d’envoyer à la réserve, car c’est une coupe européenne quand même, avec des revenus au bout, et le fait de pouvoir, petit à petit, changer de standing, avec de supers matchs à jouer. »