Cédric Carrasso : « Beaucoup dans l’effectif n’ont pas cette culture que les Girondins ont, au départ »

Durant son point presse d’avant Caen/Bordeaux (24ème journée du championnat), l’expérimenté gardien Cédric Carrasso, de retour de blessure pour redevenir le vrai taulier des Girondins (et y prolonger son contrat, lui qui est en fin de bail en juin ?), a insisté, comme le coach Jocelyn Gourvennec, sur le besoin de l’équipe bordelaise d’acquérir de la maturité.

« Être régulier peut t’amener à jouer des matches très intéressants durant l’année prochaine, et c’est au groupe de le comprendre. Les saisons passent vite, les grands matches aussi, et s’ils ont envie d’avoir des bons matches à jouer durant la saison prochaine ils faut qu’on ait des résultats. Comme chaque année, janvier et février sont des mois pour se placer, donc on verra où on est en fin de mois, avec, déjà, les matches de Caen et puis de Paris qui arrivent vite. Caen vient de gagner à l’extérieur, du côté de Guingamp, à la 93ème minute, alors qu’ils étaient relégables il y a peu… Ils sont regonflés à bloc au niveau confiance et ce sera donc un bon test pour nous d’aller jouer une équipe comme ça, car il va nous falloir hausser le niveau, et montrer des choses. On doit être au niveau, dans le jeu et dans la concertation.

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(…) C’est vrai qu’on s’approche souvent des places européennes, mais qu’on a du mal à basculer du bon côté. Alors on essaye de se l’expliquer, et je crois qu’il y a un peu de tout, mais que c’est d’abord une maturité et une vraie habitude de jouer le haut du tableau. Ça s’apprend, et là beaucoup de joueurs de l’effectif n’ont pas cette culture que les Girondins ont, au départ. Les jeunes, notamment, n’ont pas cette culture de viser, au départ, les 3 ou 4 premières places. On doit l’apprendre, l’expliquer, pour franchir ces caps importants. Mais je ne pense pas que ce soit du relâchement. Le relâchement, il se trouve plus dans un groupe où il y a déjà des certitudes, avec des habitudes à jouer le haut de tableau et où, par moments, on se relâche. Mais chez nous, non. Aujourd’hui, je pense juste qu’il y a quelques joueurs d’expérience mais qu’autour il y a surtout des joueurs qui n’ont pas eu l’habitude de jouer ce haut de tableau et de jouer la gagne tout le temps. Nous, on a du mal à se mobiliser, comme sur ce dernier match, face à Rennes, match qui était pour moi un énième tournant afin d’avancer. Car si on avait fait un match plein, du début à la fin, on se serait mis dans de bonnes conditions au classement. Mais on ne l’a pas fait.

Pour moi, c’est vraiment une question d’expérience par rapport aux résultats élevés. Cela demande aussi beaucoup de concentration. Aussi, jouer et être performants tous les trois jours, certains n’ont pas trop l’habitude. Dès qu’on enchaîne de bonnes performances et qu’on commence une bonne série, il y a un couac, comme là, face à Rennes. Pourtant, mentalement, on était prêt, on avait tout bien fait, le coach avait mis en place un bon schéma de jeu. Mais ça n’a pas répondu sur le terrain… Quand tu joues le haut de tableau, il y a toujours des matches que tu gagnes mais où tu ne dois pas forcément gagner dans le contenu. C’en était un, et on n’a pas su le gagner… On doit tous  prendre conscience de ça, et s’en servir. Même en étant moins bien, on peut gagner ces matches. Mais quand même, par rapport au passé, et là où on a un peu progressé, c’est que sur ce genre de matches on ne ramenait jamais rien avant. Alors, c’est dur de parler totalement de progrès, vu le contenu, mais il faut quand même y voir une progression de groupe, seulement au niveau du résultat. »