JLT : « J’espère que Jocelyn n’a pas l’impression qu’on l’a trompé sur la marchandise »

Invité, hier, de « Tribune Sports » (BeIN), le président Triaud a parlé de sa manière de réagir suite à la correction reçue par Bordeaux, ce weekend face à Monaco (0/4 à Gallice). D’habitude adepte des « coups de gueule », assez peu productifs il faut l’avouer, JLT affirme désormais prendre le choses avec recul.

« Dans le feu de l’action, ça ne sert à rien. Ils sont quand même perturbés de leur défaite, pas forcément à l’écoute… Je les ai déjà secoués, quand j’étais énervé. Ça soulage, mais ça n’apporte rien. Là, j’ai passé le cap, avec 20 ans d’expérience, j’attends de les prendre à froid, quand ils sont plus réceptifs.

Jocelyn ? Je suis un peu embêté… Le pauvre. Il s’investit beaucoup, il fait un excellent travail, j’espère qu’il n’a pas l’impression qu’on l’a trompé sur la marchandise quand on l’a fait venir à Bordeaux. Mais j’ai confiance en lui, il est travailleur il a une idée claire de ce qu’il veut obtenir. Son staff est à la hauteur. Mais il faut du travail. A Monaco, on voit que Jardim, dont c’est la 3ème saison, a mis du temps… J’espère que Jocelyn arrivera à faire mieux sur la deuxième partie de saison. Il a signé un contrat de 2 ans. Il a ma confiance. A Bordeaux, on est toujours plutôt fidèle à nos entraîneurs…

(…) Le mercato ? Non, il ne manque rien. On verra au moment voulu, dans 2 matches, ils restent encore à jouer ces matches et ils sont importants. Vos confrères ont annoncé que j’avais une enveloppe pour cet hiver, mais c’est n’importe quoi. Mais s’ils peuvent me la faire passer, ça m’arrangerait… Je ne crois pas qu’on résout les choses de cette façon. Aujourd’hui, le groupe est bloqué, la saison était partie sur de bonnes bases, avec de l’ambition. Mais là, on joue pour ne pas perdre, donc on perd, cela se vérifie, le plus souvent… Ménez ? Dans un sport collectif, un joueur ne va pas, à lui seul, modifier le comportement d’un groupe. Il se mettra au niveau plus vite que les autres, mais s’il n’y a pas une prise de conscience… Mon regret est là. L’équipe est frileuse, elle gère, pépère. Quand on marque un but, tout le monde va derrière. Il y a une peur de mal faire, qui est mauvaise conseillère, car on doit prendre des risques, s’investir. Les consignes du coach sont là ! Il a le même discours que moi, il veut que les joueurs fassent le contraire de ce qu’ils font, à reculer, à jouer trop bas… »