M. Dumont : « Pour en avoir parlé avec Gourvennec, il veut tenter d’importer ses principes offensifs »

Invitée de Girondins Analyse, hier soir, la journaliste de BeIN Sports, Margot Dumont, a notamment été questionnée sur les Girondins, un club sur lequel elle a un regard extérieur (d’autant plus qu’elle supporte… Lyon) mais où elle a pu observer certaines choses, notamment en allant réaliser un reportage sur Jocelyn Gourvennec avant le match à Guingamp.

« J’ai fait un match des Girondins cette saison, celui à Lyon (victoire 3/1, 4ème journée, NDLR). J’ai aussi été faire un reportage sur Jocelyn Gourvennec il y a deux semaines. S’il était résigné ? Non, bien au contraire, je l’ai senti épanoui dans son nouveau rôle, vraiment heureux d’être là, dans un grand club, et puis très motivé pour essayer d’inculquer ses principes de jeu. Maintenant, ce n’est pas si simple… Il a passé 6 ans à Guingamp, il arrive avec des idées en tête, il reprend un effectif, il faut lui laisser un peu de temps, être patient. Je trouve aussi, sincèrement, qu’on a vu pire sur les autres années…  Je trouve que ça tente quand même de jouer. Puis, sans vouloir être méchante, je pense que vous n’avez pas forcément un effectif pour jouer l’Europe et qu’il y a des effectifs devant en termes de qualités intrinsèques. Mais je trouve que Gourvennec a quand même le mérite d’essayer de faire jouer cette équipe, et d’y arriver à peu près, dans l’ensemble, même si les résultats ne sont pas à la hauteur.

Après, mine de rien, Bordeaux a gagné à Lyon, tout le monde ne le fait pas… Il y a quand même eu quelques résultats intéressants en début de saison, et il y a bien pire ailleurs ; je vous rassure ; donc je vous trouve un peu pessimistes, mais vous êtes à fond dedans car vous êtes supporters. Vu de l’extérieur, en tout cas, ça va. A part contre Lille ce weekend, la dernière défaite c’était à Paris il y a deux mois, vous aviez 8 matches sans défaite, donc il ne faut pas que vous soyez trop pessimistes non plus.

(…) Après, sans vouloir dénigrer notre Ligue 1, je viens d’aller passer deux jours à Dortmund et c’est quand même pas le même football. Quoiqu’on en dise, la Ligue 1 reste un football assez… Disons que le principe en Ligue 1 reste de ne pas perdre, les entraîneurs veulent tenter de gagner mais tiennent un discours pour, d’abord, ne pas perdre et bien défendre. En Allemagne, c’est tout l’inverse ! On ne va pas refaire l’histoire, mais bon… Ils jouent pour marquer un but de plus que l’adversaire et on se retrouve avec des festivals tous les weekends. En France, je crois qu’on n’a tout simplement pas cette culture, car c’est une question de culture. Donc on peut taper sur Bordeaux, mais on peut aussi tout aussi bien taper sur d’autres équipes qui sont au moins autant dans le même état d’esprit. Et puis, Gourvennec, à Guingamp il était assez porté sur l’offensive dans son football. C’était assez plaisant à voir et, pour en avoir parlé avec lui, c’est ce qu’il veut tenter d’importer à Bordeaux, mais il faut les joueurs pour et qu’on lui laisse un peu de temps. Je pense que ça va prendre.

(…) Jocelyn Gourvennec, j’aime beaucoup ses principes de jeu. Pour moi, c’est un super entraîneur et il fait partie du Top 3 français. Sans aucun souci. C’est un peu facile, dès qu’il y a un mauvais résultat ou une mauvaise passe, de taper sur l’entraîneur, je le vois bien à Saint-Étienne en ce moment, où il y a un « Galtier bashing »,  mais le problème vient peut-être aussi des joueurs, de l’investissement de certains, de leur état d’esprit, de leur qualité technique. C’est pour ça que je ne dis que du bien de Gourvennec, que je connais un petit peu, car je sais ce qu’il a fait à Guingamp, je n’oublie pas. Sincèrement, je crois que ça va venir, mais c’est aux joueurs de faire le différence. »