Gourvennec : « Il est sûr qu’aujourd’hui on est plus dans la réaction que dans l‘action »

Toujours lors de son point presse d’avant Bastia/Bordeaux, l’entraîneur du FCGB, Jocelyn Gourvennec, martelant à nouveau ses convictions de jeu, son refus de voir son Bordeaux être dans la gestion, et son incompréhension par rapport à la crispation des joueurs en matches ; alors qu’ils sont, selon lui, bien meilleurs aux entraînements ; a tenté d’expliquer le temps pris par les Girondins pour se reconstruire au niveau collectif et trouver une constance.

« Je n’ai pas d’explication rationnelle, donc j’ai demandé aux joueurs pourquoi ils ne jouaient pas libérés… On est dans le premier tiers du classement, on construit quelque chose de neuf, on ne gagne pas tout le temps mais on perd très peu. Dans le travail, on marche bien, il y a une bonne ambiance, on est dans uns spirale positive qui doit faire qu’on joue plus libérés, en étant plus créatifs, instinctifs.

(…) Il est sûr qu’aujourd’hui on est plus dans la réaction que dans l‘action. Il y a très souvent eu des premières périodes à l’issue desquelles j’ai dû vite intervenir à la mi-temps, avec souvent de bonnes réactions. Contre Dijon, c’est ce qui s’est passé. On a fait notre mi-temps la plus intense depuis le début de la saison, soit 14 matches. Plus intense aussi que celles de tous nos adversaires. On a donc été capables, sur une mi-temps, de mettre l’intensité qu’on n’avait encore jamais mise, du moins pas autant, car dans l’ensemble on est assez proche du haut du panier au niveau aléthique. Mais là, contre Dijon, on a su faire 45 dernières minutes très intenses, dans les courses, et comme par hasard l’adversaire a fini par craquer à la fin. Cela s’est donc traduit concrètement. Mais on doit être capable de faire ça en étant dans l’action, pas dans la réaction. C’est évidemment l’objectif, de plus dominer sur la durée des matches.

(…) On travaille beaucoup là-dessus, mais n’oublions pas qu’à part Jérémy Ménez qui a de l’expérience, notre secteur offensif est très jeune, ce qui va nous apporter du dynamisme parfois, on l’a déjà montré, mais implique aussi un manque de maturité. Rolan, même si assez expérimenté maintenant, n’a que 23 ans, mais Malcom, Ounas et Kamano n’ont que 19 ou 20 ans, pareil pour Vada au cœur du jeu. Il y a donc cet aspect à prendre en compte, qui nous pénalise parfois dans les moments importants. »