Dugarry : « Le foot anglais c’est vraiment magique, le paradis (…), mais je n’avais plus envie »

Dans la continuité de son récit sur la bagarre dans le vestiaire qui l’a convaincu de partir de Bordeaux pour filer à l’anglaise, Christophe Dugarry a raconté, dans « Le Vestiaire » (SFR Sport), le choc footballistique qu’il avait vécu en rejoignant Birmingham, reconnaissant tout de même avoir adoré le foot anglais, qu’il a connu de janvier 2003 à l’été 2004.

« Je suis resté à Birmingham une saison et demi, mais j’aurais dû aller en Angleterre avant, c’est sûr. C’est le paradis pour jouer au foot et pour les footballeurs. Bon, quand j’ai signé au Milan AC, c’était le meilleur club du monde de l’époque, avec les meilleurs joueurs, oui, mais l’Angleterre pour s’éclater, pour jouer au foot, c’est le paradis ! Après, je ne vous cache pas que Birmingham (rires)… C’était une équipe qui venait de D2, et quand je suis arrivé les joueurs se demandaient ce que je faisais là, avec eux, car j’étais champion du Monde et que je faisais, à l’entraînement, des gestes qu’ils n’avaient jamais vus. Je le dis sans vouloir me lancer des fleurs car ce n’est pas mon genre… Mais ils ne comprenaient pas. C’était de mecs adorables, mais c’était compliqué de jouer (rires)… Je me rappelle, à mon arrivée, l’entraîneur me dit qu’il veut amener un peu de technique dans l’équipe car ça joue surtout le kick and rush, mais on se prend 4 et 5 à 0 contre Arsenal et Manchester dès les premiers matches donc il arrête vite pour rebalance des longs ballons devant et que je dévie de la tête. J’avais plus de qualités techniques que les autres de l’équipe, qui étaient moyens, mais le foot anglais c’est vraiment magique, le paradis.

Pourquoi j’en suis parti ? Parce que j’étais en fin de carrière, que je n’avais plus envie. Après 2002, je vous avoue que, psychologiquement et mentalement, j’ai lâché. Je n’avais plus envie de me faire violence à l’entraînement, ce que j’avais aimé faire en Angleterre car je découvrais quelque chose de nouveau, donc je suis parti au Qatar pour l’argent. »