Dugarry : « Lui il me disait qu’il avait vomi à l’entraînement et moi je lui disais que ça risquait pas de m’arriver »

Encore dans « Le Vestiaire » (SFR Sport) et encore questionné sur… Zinédine Zidane, l’ancien attaquant bordelais, Christophe Dugarry, qui n’est décidément jamais avare d’anecdotes sur son ami et ex coéquipier offensif, a pu analyser avec humour les différences de tempéraments entre ZZ et lui, qui ont donné deux carrières bien différentes quand il a fallu se frotter au plus haut niveau européen et donc partir à l’étranger.

« Zizou, oui, il était introverti. Mais c’était un mec qui voulait être le meilleur joueur du monde. Quand on se parlait au téléphone ; lui à la Juve et moi au Milan ; on commençait à se raconter des conneries, puis lui il me disait qu’il avait vomi à l’entraînement avec Ventrone (Giampiero Ventrone était le préparateur physique de la Juventus Turin NDLR) et moi je lui disais que ça risquait pas de m’arriver (rires). Voilà… Quand je lui disais bravo car il avait mis deux buts, il répondait ‘Non, c’est pas bien’g ! Je peux faire mieux’, car il était toujours dans son truc. Moi je lui disais ‘Oh, tranquille, mec !’ (rires).

Quand je l’ai interviewé à Madrid, on lui a posé la question de comment on pouvait être si proches en étant si éloignés. Et Zizou il a dit ‘Peut-être qu’on n’est pas si différent que ça…’.  Bon, moi je suis resté dans mon coin, j’ai pas encore analysé (rires). Mais le vrai fond du truc, je pense, c’est que j’aurais aimé être un peu comme lui, dans la retenue, et que lui aurait peut-être aimé être un peu plus comme moi, à plus rigoler. On fonctionnait beaucoup comme ça. Et en fait, qu’on dise des choses sur notre amitié ça me faisait chier par rapport à lui, pas par rapport à moi. C’était tellement méchant de penser de lui qu’il pouvait être un sale type du genre à imposer quelqu’un à la place d’un autre en étant carrément dans de la manipulation. Il y avait un entraîneur pour décider et chacun était dans son rôle. Après, Zizou, il n’a pas non plus que des qualités (rires), mais on ne pouvait pas parler de lui ainsi. »