Courbis et Gallas parlent de la personnalité de Zidane dans le vestiaire

Le premier l’a coaché à Bordeaux, quand il avait un peu plus de 20 ans, participant à son éclosion au début des années 90 ; le second a été son coéquipier en équipe de France, quand il avait alors acquis un statut de très grand joueur : Rolland Courbis et William Gallas parlent donc de Zinédine Zidane en connaissance de cause.

Dans « Le Vestiaire » (SFR Sport), les deux hommes ont ainsi échangé sur l’évolution de la personnalité de Zizou, désormais entraîneur du Real Madrid, où il a terminé sa carrière de meneur de jeu.

Courbis : « Quand tu vois un Zizou dans ton vestiaire, disons que tu es déjà un peu plus tranquille. Mais moi je parle d’un Zizou plus jeune, à la fois timide et modeste. Je suis sûr que parfois il avait envie de dire des choses, mais n’avait pas envie de passer pour un prétentieux. »

Gallas : « Nous, à la Coupe du Monde 2006, Zizou, à 33/34 ans, il prenait la parole, parlait aux entraînement et dans le vestiaire. Même sur le terrain… Alors qu’avant, il devait plus être focalisé sur son jeu, avec un côté plus timide. Il devait aussi respecter les plus anciens, qui devaient prendre la parole. J’ai connu cela à Marseille, avec toi Rolland. J’étais jeune et il y avait des Blanc, des Ravanelli, des Duga(rry), des Blondeau. Donc eux parlaient et moi je ne faisais qu’écouter pour, ensuite, faire le boulot qu’on me demandait sur le terrain. Après, quand j’ai eu la trentaine et que j’avais autour de moi des joueurs plus jeunes, je sentais arriver le moment où c’était à moi de prendre la parole, de dire un mot à untel, à un autre. Ça vient tout seul en fait. »