Gourvennec : « Ce n’est évidemment pas un match dont on peut se servir comme base ou comme référence »

Grâce à Girondins TV et à Sud Ouest, voici d’autres analyses de la part du coach, Jocelyn Gourvennec, à l’issue du match perdu par Bordeaux à Paris (2 à 0) lors de la 8ème journée de Ligue 1.

« Ce qui est sûr, c’est que Paris a haussé le niveau par rapport à ce qu’ils faisaient en début de championnat, car on a retrouvé le grand Paris de l’année dernière, très conquérant, agressif sur ses pertes de balle, avec beaucoup de pressing à la perte. Ils ont marqué très vite et ça les a boostés, donc on a été en très grosse difficulté pendant 45 minutes. On a tout subi, on a été en retard sur tout, cela a été trop facile pour eux. Le fait que Paris hausse vraiment son niveau et que nous, nous ne soyons pas au nôtre, ça a généré un trop gros écart. 2/0 à la mi-temps, c’était le minimum. Après, j’ai aimé la réaction des joueurs en seconde période, car on a rééquilibré un peu les débats en jouant un peu plus haut, en les pressant un peu plus, en leur laissant moins de temps pour jouer, mais ça ne nous a pas permis de revenir, de les inquiéter et de ramener quelque chose. On va tout de même se consoler en se disant que sur cette seconde période il y a 0/0 et que c’est d’un niveau plus conforme à ce qu’on est capable de produire. Mais pour nous, ce n’est pas sur ces matches-là qu’on se jauge. Si on peut accrocher Paris et faire un exploit, on prend, mais ce n’est évidemment pas un match dont on peut se servir comme base ou comme référence. On a fait de très bonnes choses depuis le début, comme nos matches à Lyon et à Metz, qui sont plus conformes à ce qu’on est capable de faire. Donc il n’y a pas à rougir de la défaite, bien que ce soit un minimum de finir à 2-0, car ça aurait vraiment pu très mal tourner.

(…) Le souci, n’était pas sur le plan physique. On a simplement subi. On était en retard parce que l’on a trop voulu densifier le milieu, être proche les uns des autres. On a un peu trop voulu jouer dans les rails. Et quand Paris joue à ce niveau-là, c’est très dur. Marquinhos et Thiago Silva, c’est du très, très haut niveau. Mais tout a tenu à ce but encaissé trop vite. Contre eux, ce n’est pas possible. On voulait les dérégler en ne leur permettant pas de s’installer dans le match. C’était la clé aujourd’hui. Après leur défaite de Toulouse, leur match de Coupe d’Europe difficile, c’était important de pouvoir les maintenir dans un match dont ils ne trouvaient pas la clé. Mais on n’a pas réussi à le faire.

(…) Les Parisiens ont vraiment défendu en avançant, la plupart du temps jusque dans notre moitié de terrain, et Jérémy (Ménez) était esseulé, c’était trop difficile pour lui. N’importe quel attaquant aurait eu des difficultés sur un match comme ça. Après, quand Paris joue à ce niveau avec cette intensité, la défense Marquinhos et Thiago Silva c’est quand même du très haut niveau, et quand ça fonctionne c’est dur d’exister pour un attaquant. »