Alain Deveseleer : « Nous ne sommes pas dans une logique de contrat fédéral »

Pour Sud Ouest, le Directeur Général des Girondins, Alain Deveseleer, parlant de la section féminine, a réexpliqué que l’objectif de la saison était le maintien en D1, où l’équipe est promue, et que les moyens étaient limités.

« Nous visons le maintien en D1. Il est évident qu’il va y avoir deux groupes. D’abord ceux qui ont l’habitude d’être au plus haut niveau, qui investissent des sommes colossales, comme le PSG, Lyon, Juvisy et Montpellier, plus peut-être Marseille, qui a fait des très gros efforts. Derrière, il y a des clubs plus modestes en termes de moyens. On en fait partie. Les filles découvrent l’élite. Le groupe est très jeune, par rapport à ses adversaires. On sent donc vraiment très bien qu’il va y avoir deux championnats : l’un pour les places de deux à six, derrière Lyon sans doute, l’autre pour ne pas descendre. Il faut être réaliste, cette année on va être dans le deuxième championnat, celui pour ne pas descendre. Aucune de nos joueuses n’est pro. Nous ne sommes pas dans une logique de contrat fédéral. Les filles travaillent ou sont étudiantes. Cela implique qu’elles doivent trouver le bon équilibre entre leurs obligations de tous les jours et les nécessités de la D1.

La saison dernière, elles ont démontré, en Coupe de France, face à des clubs de D1, qu’elles pouvaient faire jeu égal. Quand on a éliminé des clubs de ce niveau, c’était avec un faible écart et quand on a été éliminé, c’était aussi avec un faible écart. Cela prouve que par rapport à des Soyaux, Albi, Rodez, peut-être même Metz et Guingamp, on doit être à peu près du même niveau. On a expliqué aux filles que l’on souhaitait s’appuyer sur le groupe de la saison dernière, parce qu’on estime qu’il fallait les remercier et les encourager. On n’est pas partis comme d’autres clubs, qui ont effectué de gros recrutements en faisant fi du passé. Le plus important, c’est que l’on participe à l’émergence du football féminin. Je suis convaincu que le football convient aussi bien aux femmes qu’aux hommes. C’est souvent la vitesse et la technique qui font la différence, pas la force physique. Il n’y a donc pas de raison que ce soit un sport interdit aux femmes. Et l’on voit bien que cela devient un vrai sujet d’intérêt pour les amateurs de football. »