Obraniak : « Ce serait vécu comme une catastrophe en Pologne si on ne passait pas le premier tour »

Ancien milieu offensif des Girondins, Ludovic Obraniak, international polonais, n’est pas de la fête pour l’Euro 2016 en France. Mais, à 31 ans, le joueur du Maccabi Haïfa (Israël) donne son avis sur la Pologne, qui débute ce soir contre l’Irlande du Nord.

« Au milieu, Krychowiak est un peu le cerveau de l’équipe. Je crois savoir que Séville a mis une clause de départ à 50 millions dans son contrat. Ce n’est pas pour rien. En Pologne, certains commencent à penser qu’il est même plus indispensable que Lewandowski. Bon lui, ça reste la star

(…) Le sélectionneur Adam Nawalka était venu à Bordeaux me rechercher en équipe nationale, alors que j’avais décidé d’arrêter. C’est un homme à fort caractère. Il a pris des décisions fortes. Il a du charisme, une autorité et il sait en jouer. C’est quelqu’un qui a toute la confiance de la fédération en tant qu’ami de Boniek (son président). Il a le respect de ses joueurs. C’est un bourreau de travail, un passionné. Lors des entrainements, il ne laisse rien passer. Même sur une séance de tirs au but à la fin, pour rigoler, il est vigilant.

(…) A l’Euro 2012, qu’on jouait à la maison, la pression était très forte, mais il n’y avait pas la maturité actuelle. Krychowiak n’était pas là, Lewandowksi a pris une nouvelle dimension depuis. Cette équipe est née le soir où elle a battu l’Allemagne, pour la première fois de son histoire. Cette victoire a changé beaucoup de choses. La Pologne a pu jouer les yeux dans les yeux avec le champion du monde sur les deux matches de la qualification. L’ambition est donc revenue. Ce serait vécu comme une catastrophe en Pologne si on ne passait pas le premier tour. »