Giresse : « On n’a pas de joueurs comme Platini ou Zidane aujourd’hui, ou en tout cas pas encore »

A l’instar de Patrick Battiston, son ancien coéquipier à Bordeaux et puis en Bleu, Alain Giresse, vainqueur de l’Euro 1984, a analysé la situation de l’équipe de France actuelle, alors que s’ouvre tout à l’heure, avec France/Roumanie, l’Euro 2016, dans notre pays.

« Le premier match est important pour toutes les équipes, mais il est encore plus particulier pour le pays organisateur. On est les seuls à jouer, on est à domicile, et puis ce soir on saura ce qu’est la compétition, et comment se comporter. Il faut être conscient que le public peut être énormément porteur, et c’est un vrai atout, ça booste ! Sur les matchs que l’équipe de France nous a proposés, on a senti de la jeunesse, de l’enthousiasme, de la qualité. On les sent bien, à l’abri de tout et si on compare avec les autres équipes européennes, il n’y en a aucune qui survole l’Europe du football, donc ma foi, pourquoi on pourrait pas faire quelque chose de bien à domicile ? On n’a pas de joueurs comme Platini ou Zidane aujourd’hui, ou en tout cas pas encore. Il faudra donc que tout le groupe soit fort, et à l’unisson.

(…) Ces derniers temps, il y a eu quelques perturbations on va dire autour de cette équipe, mais malgré tout ils ont su rester concentrés sur leur sujet et ont montré une image qui donne envie de les soutenir. L’équipe de France avait besoin de présenter un visage attractif et je pense que c’est le cas. Il y a beaucoup de jeunesse et cette jeunesse piaffant d’impatience, ça donne un certain intérêt à tous les supporters.

(…) En 1984, on était sur la dynamique de la Coupe du Monde de 1982 avec cette équipe de France qui avait fait une demi-finale à Séville. C’était une belle attente, en plus d’être pays organisateur. On avait fait le plein d’espoir avec tout ce monde. Il y avait une grande mobilisation de la part des joueurs évidemment mais aussi de tout le pays qui était prêt à soutenir notre équipe. On se souvient forcément un peu plus de la finale. Quand on va chercher le trophée, c’est la conclusion. On est les champions et c’est ce que tout le monde attendait. (…) Je serai au match d’ouverture. Toutes les générations de 1984 à 2000 ont été invitées. Au niveau de mon pronostic, je les vois aller en finale sans complexe. Et pour le match de ce vendredi, je dirais 3-1 pour la France.