Satin et Bréchet défoncent encore un peu plus la direction et la gestion du FCGB

Dans un dossier étant publié ce weekend par Sud Ouest, les manques actuels de la gouvernance des Girondins de Bordeaux, déjà largement soulignés, de façon plus ou moins excessive, par beaucoup d’observateurs et de supporters, sont encore mis en avant, de façon spécifique.

Deux témoignages intéressants sont à relever ; d’abord celui de l’agent de joueurs Bruno Satin (à gauche sur la photo), réputé à l’international :

« Vu de l’extérieur, les Girondins de Bordeaux nous donnent l’image d’un club potentiellement fantastique qui malheureusement ne se situe pas où il devrait vraiment se situer. Globalement, pour moi, c’est un problème de gouvernance et de management. En haut, on a un actionnaire fort (M6) dont la volonté de rester au club ne peut pas être mise en doute puisqu’il ne rechigne pas à éponger des pertes récurrentes. Et, par ricochet, il faut parler de la relation de confiance entre Nicolas de Tavernost et… Jean-Louis Triaud. J’ai l’impression qu’il est un peu usé et que par amitié avec De Tavernost, il ne lui dit pas de mettre quelqu’un à sa place. C’est Triaud qui devrait donner le tempo dans le club mais il n’a pas l’envie de secouer le cocotier pour sortir les gens de leur routine. Il doit avoir ses raisons, car il connaît bien la mentalité girondine, mais du coup, c’est lui qui prend les coups alors que c’est un bon mec : s’il y a un président avec qui j’ai envie d’aller manger, c’est pourtant bien lui ! »

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Sur le récent départ de Jérome Bonnissel de son poste de directeur de la cellule de recrutement des Girondins, en janvier dernier, et la question récurrente du directeur sportif, Satin est encore plus virulent : « Jérôme Bonnissel a des convictions, c’est l’un des meilleurs que j’ai côtoyé dans son rôle. Mais il n’a pas un très grand talent pour avaler des couleuvres… (…) Le copinage prend le pas sur la compétence. Ne pas se fâcher entre soi est plus important que remettre le club dans la bonne direction, si tant est que cette volonté existe. (…) Le staff technique, le centre de formation etc fait sa petite
cuisine de son côté. Mais tous ces gens ont des difficultés à travailler
ensemble. (…) Il y a la peur de faire entrer quelqu’un avec un peu d’épaisseur et qui mettrait tous les problèmes en lumière. Et ça, ça serait dérangeant ».

Concernant ce dernier point, Satin nuance tout de même sa critique en expliquant que le manque d’un directeur sportif n’est pas rédhibitoire à ses yeux et que Bordeaux a su être performant et gagner des trophées sans avoir de « DS » dans son organigramme.

Jérémie Bréchet, l’actuel défenseur central du GFC Ajaccio, et ancien élément des Girondins (saison 2013/14), de Lyon ou bien encore de l’Inter Milan complète ensuite l’analyse de Bruno Satin, de facon plus synthétique :

« Le contexte est particulier dans le sens où il n’y a pas trop de pression. Ça ne pousse pas à exceller et à se faire mal. Et en Ligue 1, si on ne réussit pas à se faire mal, on ne va nulle part. C’est cela qui explique les résultats des Girondins en dents de scie. Le club est un peu à l’image de son président… ».