P. Lucas : « Nous désirions avant tout finir sur une bonne note devant nos supporters »

A la récupération avec Daniel Dutuel face au Milan AC il y a 20 ans, pour le 3 à 0 mémorable des Girondins en quart de finale retour de la Coupe de l’UEFA, Philippe Lucas, resté au FCGB à la formation, a ravivé la flamme de ses souvenirs de cette soirée magique :

« Le premier souvenir qui me revient en mémoire de cette double confrontation contre le grand Milan AC, c’est la blessure de Franck Histilloles (NDLR : un des attaquants bordelais) la veille, lors de l’ultime entraînement sur la pelouse de San Siro. Cela avait perturbé le groupe. Le lendemain, les sensations ne sont guère meilleures. Je me rappelle très nettement ce stade à moitié rempli, de la confiance des tifosi pour lesquels la qualification ne faisait aucun doute. Beaucoup avaient préféré se réserver pour le derby contre l’Inter qui se tenait le week-end suivant.

(…) À la fin du match aller perdu 2 à 0 en Italie, dans le vestiaire, c’était ce sentiment de frustration qui prédominait. Nous étions déçus de ne pas avoir existé, d’avoir joué petits bras. Mais ce qui nous préoccupait le plus, c’était notre situation en championnat (seizièmes). Mal classés, nous devions avant tout assurer notre maintien en Ligue 1. Nous ne nous projetions absolument pas sur la manche retour.

Nous sommes partis en mini stage sur le Bassin d’Arcachon deux jours avant la rencontre. Nous étions loin de songer à un quelconque exploit. Nous désirions avant tout finir sur une bonne note devant nos supporters. Nous voulions laisser une bonne impression dans cette Coupe de l’UEFA qui avait commencé dès le 1er juillet 1995 en Intertoto, contre les Suédois de Norrköping. En fait, nous souhaitions juste réaliser le meilleur match qui soit, sans se mettre de pression.

Mais les choses vont finalement très bien se dérouler car dans ce match, tout va tourner en notre faveur ! (…) En fait, si on devait rejouer les actions qui amènent les trois buts, je ne suis pas certain qu’on les réussisse à nouveau. (…) Pour être sincère, je pense que l’impossible est devenu possible uniquement après l’ouverture du score de Didier Tholot (14ème minute). »