Triaud : « On veut à la fois recruter des jeunes talents étrangers et avoir un bon centre de formation pour sortir des joueurs »

A nouveau via GOLD FM, le président du FCGB, Jean-Louis Triaud, a précisé la donne sur le plan financier par rapport à la politique du club en période de mercato.

« On ne peut pas concourir au niveau des finances. Ce qui peut nous aider c’est d’avoir une cellule de détection astucieuse, qui prendra des risques. Si tu voulais prendre Messi à 14 ans, tu pouvais te l’offrir. A 18 ans, c’est déjà trop tard. Neymar, à 16 ans, c’était limite, à 18 ans tu ne pouvais plus te l’offrir. On est obligé de prendre un peu de risques en les prenant assez tôt, et avec des longs contrats, sinon c’est fini. Comme pour Malcom, Arambarri, Bernardoni. Ce dernier était quand même sollicité par tous les clubs anglais, il y avait Arsenal dessus. Si vous avez suivi un peu l’actualité au Brésil, le départ de Malcom a été un vrai séisme auprès des supporters de son club. Arambarri avant qu’il n’arrive chez nous, Diego Forlan disait que c’est le meilleur espoir pour l’équipe nationale. Mais il y a une prise de risques parce qu’ils sont jeunes. On veut donc à la fois recruter des jeunes talents étrangers et avoir un bon centre de formation pour sortir des joueurs, ce qui semble être le cas actuellement, et même en U17 ou en U19, catégories où certains ont déjà des sollicitations étrangères qui sont dures à gérer pour tout le monde.

Malgré tout, il nous faut quand même une ossature de gars solides, une colonne vertébrale, les Carrasso, Pallois, Jussiê, Chantôme, Plasil et Maurice-Belay quand il peut jouer. Mais on reste ambitieux, il faut arrêter de dire qu’on ne gagne plus rien. Bon, le titre de champion, je pense qu’on ne peut plus le voir, à moins que le Qatar n’investisse plus au PSG, mais on peut et on veut encore lutter, se battre, pour de bonnes places au classement et aussi dans les coupes nationales afin de jouer des compétitions européennes régulièrement. Mais dans le foot, il faut du temps pour a, et un peu de la chance aussi. L’année où on est champion devant Marseille, en 99, Rolland Courbis, qui était le coach de Marseille, faisait une jaunisse devant notre réussite. Il faut aussi voir que les autres, Saint-Étienne, ou Marseille, connaissent ou ont connu de longues périodes de disette, comme nous dans notre longue histoire. Et que dire de grands clubs du passé encore plus ancien comme Reims ou Nice, qui revient bien cependant cette année ? Cela ne nous excuse pas quand on n’y arrive pas, on ne s’en contente pas, mais il ne faut pas dire qu’on ne fait rien. »