R. Girard : « J’ai encore envie de relever un challenge ou deux avant de raccrocher complètement »

Ancien milieu défensif du grand Bordeaux des années 80, le coach René Girard, sans club depuis son départ de Lille il y a de cela 9 mois mais bien décidé à continuer sa carrière, a accordé un entretien au site de So Foot. Champion de France avec Montpellier en 2012, mais ayant refusé d’y retourner il y a peu, Girard reste un observateur assidu du football, et prépare son retour aux affaires… A Bordeaux cet été, en lieu et place de Willy Sagnol ?

« Je ne suis pas sorti du foot du tout, hein ! Je m’y attendais un peu (à prendre une année sabbatique NDLR), ce n’est pas facile de sauter d’un club à l’autre si on n’a pas une opportunité ailleurs avant de partir. Je savais qu’il me faudrait attendre une saison. C’est une saison qui a pas mal bougé pour des clubs plus ou moins bien classés, il y avait des challenges que je n’avais pas forcément envie de relever, dont celui de Montpellier, le plus ouvert. On m’a demandé de revenir au club, j’ai estimé qu’on avait vécu quelque chose ensemble, c’était bien, mais c’était mieux de ne pas replonger dans quelque chose de compliqué. On parle de retraite, mais on est des blagueurs dans le Sud ! Au contraire, j’ai une pêche intacte, et j’ai encore envie de relever un challenge ou deux avant de raccrocher complètement. Car j’ai vraiment envie d’avoir une belle expérience. Donc voilà, j’attends un peu, j’attends qu’elle se présente. (…) On travaille, on bosse, j’ai une société qui s’occupe de moi, on regarde ce qui sera le mieux, ce qui me conviendra le mieux. C’est vraiment important. À tout âge, on a des envies d’expériences, et elles ne sont pas les mêmes à 40 ans qu’à 60. On sait que le football n’est pas quelque chose de simple, mais ça ne me dérange pas. L’envie, la détermination est toujours la même.

(…) J’ai peut-être été un peu le bouc émissaire des médias pendant quelque temps. Il y en a qui se sont occupés de ma promotion. À Paris, à la télévision, des journalistes bien connus, réputés, qui ont une grosse influence dans le football français, peut-être même mondial, s’occupent de vous décalquer. La 2ème année à Lille, on a dit que j’étais très défensif, que je ne faisais pas jouer mes équipes… Certaines personnes du grand gotha du football français ont commencé à s’occuper de moi et on a décidé de dire qu’on ne pratiquait pas un beau jeu, que ça n’avançait pas. Et moi, je regarde, je regarde, et je dis qu’on aura l’occasion d’en parler à la fin de l’année, tout simplement. »