JLT : « Est-ce que le troisième de Ligue 2 est meilleur que le 18eme de D1 ? »

Sur la forme (en août dernier), comme sur le fond (ces derniers jours), le Conseil d’État, plus haute juridiction administrative du pays, a doublement donné tort à la Ligue de Football Professionnel et validé le fait qu’il y aurait bien 3 montées/descentes entre L2 et L1. Invité à réagir à cette décision finale, le président des Girondins, Jean-Louis Triaud, partisan des 2 montées/descentes + un barrage aller-retour entre le 18ème de Ligue 1 et le 3ème de Ligue 2, a pris acte… non sans une certaine incompréhension.

« Je ne suis pas surpris. Le Conseil d’État est aux ordres, on le sait… On se bat parfois pour des trucs qui n’en valent pas trop la peine. J’avais fait partie d’une commission. Tout le monde était d’accord pour qu’il y ait deux montées automatiques et puis un barrage. Je ne sais pourquoi, au conseil d’administration, tout a changé à la Ligue sur proposition de M .Le Graët (le président de la FFF), c’est ça qui m’étonne un peu car il était le premier à contester la décision… C’est là toute la comédie humaine du football. Le ridicule ne tue pas heureusement.

(…) Nous pensions que c’était une bonne mesure. Moi, je l’ai toujours pensé bonne cette mesure car il y a des clubs qui montent en D1 (sic) et, en général, cela les amène au désastre. Comme ils veulent s’y maintenir, ils investissent à fond, ils dépensent de l’argent, et, quand ils descendent, ils sont à la rue et tombent en faillite. Je vais vous donner comme exemples Sedan, Istres, Le Mans, Boulogne-sur-Mer, j’en passe et des meilleurs. Toutes ces équipes ont voulu faire des efforts pour se maintenir en D1 et regardez où elles en sont aujourd’hui. C’était plus pour protéger les petits clubs que je pensais que le troisième de L2 devait jouer un barrage. En plus, le troisième redescend presque toujours. Je pensais qu’il y avait une vraie justice sportive. Est-ce que le troisième de Ligue 2 est meilleur que le 18eme de D1 ? Cela devait se jouer sur deux matchs. Bon, ils en ont décidé autrement. Vous savez, j’ai d’autres soucis… »