Rolan : « J’ai toujours été bien traité ici et je pense que je peux refaire des saisons à dix buts ou plus en L1 »

Très décevant depuis le début de la saison (1 seul but et 2 passes décisives) après ses 16 réalisations de 2014/15, et peut-être sur le départ cet hiver, l’attaquant uruguayen des Girondins de Bordeaux, Diego Rolan (22 ans), s’est fait « dresser le portait » par L’Equipe. Le N°9 bordelais parle d’abord de sa mauvaise passe actuelle :

« Tout cela pèse physiquement et moralement. Le club attend plus de moi et c’est normal. J’ai prolongé (jusqu’en juin 2018 NDLR). J’ai toujours été bien traité ici et je pense que je peux refaire des saisons à dix buts ou plus en L1. Mais je dépends aussi du collectif. On n’est pas bien en ce moment. »

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L’international avec la « Céleste » (17 sélections,  3 buts et 4 passes décisives) revient également sur son parcours et sa longue et délicate adaptation à la France et à Bordeaux, où il est arrivé en janvier 2013, à même pas 20 ans…

« Quand j’ai signé mon premier contrat pro, mes parents se sont arrêtés de travailler. Ma famille a toujours été très football, ça a joué dans mon amour pour
ce sport
. Chez nous, on est d’abord supporter de Peñarol, mais depuis
mon passage à Defensor, c’est du cinquante-cinquante ! C’est assez
courant de démarrer aussi jeune chez nous (16 ans NDLR), mais il faut
être prêt physiquement et mentalement. Moi je n’ai jamais dévié de mon
objectif
. Vous appelez ça la ‘grinta’, nous la ‘garra charrúa’. C’est en
nous, on se bat.

(…) Au début, je ne parlais pas un mot de votre langue, je ne connaissais absolument personne, je suis resté à l’hôtel sept mois, tout seul, avant que mes parents ne viennent me rejoindre. Mis à part les Brésiliens, Mariano et Carlos Henrique, qui m’ont aidé, je n’avais que peu de contacts avec mes coéquipiers. En plus, je me suis blessé à une cheville, je jouais rarement, tout s’accumulait… J’ai pensé à retourner chez moi, évidemment. Mais je me suis accroché.

(…) Bordeaux n’est pas très loin de l’Espagne, mais la mentalité est quand même
assez différente
. Je suis très ami avec un Franco-Brésilien qui vit
ici. Ça m’a bien aidé. Il me donne des coups de main dans les démarches
administratives. »