Sagnol : « On essaye toujours de marquer des buts, mais avec nos moyens, avec le contexte »

Dans la continuité de ses propos précédemment retranscrits, et toujours dans son interview pour GOLD, Willy Sagnol en est venu, logiquement, à parler du jeu bordelais :

« Cette discussion d’après Ajaccio, elle ne va pas faire évoluer le projet de jeu,
car varier les animations nous avait assez bien réussi l’an passé. J’ai
vu pas mal de gens se demander pourquoi on avait changé de système 3
fois à Ajaccio, mais je rappelle que la saison dernière on l’avait
fait aussi contre certains adversaires, 3 ou 4 fois au cours d’un même
match… Ça avait marché contre Monaco (4-1), par exemple. Là, ça n’a
pas marché, il n’y a jamais de vérités
. L’entraîneur est là pour
trouver des solutions sur un match ou sur un bout de match, mais c’est
comme pour un joueur, je peux me tromper parfois.

(…) On essaye toujours de marquer des buts, mais avec nos moyens, avec le contexte… On a pris beaucoup de buts sur 2-3 matches (19 buts encaissés en 13 matches NDLR), mais on en marque aussi pas mal (17 NLDR), autant que la saison dernière à la même époque (20 NLDR). Marquer reste un objectif, toujours. Mais il faut avoir les joueurs pour, qu’il soit en forme, et on n’est pas épargné sur ce point depuis un petit moment

(…) Si je n’ai pas d’équipe type, c’est car les performances des joueurs varient beaucoup d’un match à l’autre, tout simplement. Mettre un onze type en place c’est bien, mais je n’ai pas un effectif avec des joueurs habitués à jouer 45-50 matches dans la saison. Ils sont plus sur du 30-35 matches pour la plupart, donc on doit souvent tourner pour tenir toute la saison… Aussi, mettez-vous à la place du joueur qui n’est pas dans le onze, quelle va être son attitude au quotidien ? Est-ce qu’il ne va pas pénaliser la vie du vestiaire et le rendement de l’équipe sur le terrain ? C’est si simple de poser des questions, ça peut aussi être simple d’y répondre. Mais en vrai, ce n’est jamais simple. Quand je jouais au Bayern Munich, il y avait 14-15 éléments aptes à faire 50 matches par saison, donc l’entraîneur n’avait pas à changer tout le temps, car il avait des certitudes. Aux Girondins, je n’ai pas ces certitudes, donc je pèse le pour et le contre à chaque fois, avec parfois des erreurs, parfois des réussites, mais c’est ça la vie d’un entraîneur. »