Triaud : « C’est faux de dire que les joueurs ne s’entendent pas »

Invité de « Luis Attaque » sur RMC hier, le président bordelais Jean-Louis Triaud, en plus d’aborder l’actualité sportive morose du FCGB et les sifflets du stade Gallice, a aussi répondu à des questions sur la vie du groupe et sur Willy Sagnol :

« Des erreurs dans la gestion de l’effectif ? Écoutez, on ne va pas se lancer dans des conversations de café du commerce… Je laisse ça à d’autres spécialistes, et dieu sait qu’ils sont légion ! (…) Ce n’est pas vrai que les joueurs vivent mal ensemble. Peut-être qu’ils ont peur de prendre des responsabilités, mais c’est faux de dire qu’ils ne s’entendent pas. Les leaders c’est rare, personne ne joue avec 10 aboyeurs autour de lui. Quoi qu’il en soit, c’est humain de vouloir sécuriser sa propre performance d’abord quand les choses ne vont pas. Là, on vit une mauvaise passe, mais il n’y a pas d’inquiétude.

J’ai 20 ans d’expérience comme président de club, je n’ai rien à cacher. Certains vont dire que c’est trop, mais c’est pas grave… Je m’en fous ! J’ai tout connu, même des titres – enfin, ce n’est pas moi qui jouait… -, et depuis 15-20 ans personne n’a plus gagné que nous à part Lyon et Paris depuis l’arrivée des Qataris. Malgré tout ce recul, il m’arrive encore d’exploser… Mais ça ne sert à rien. S’il suffisait de taper sur la table pour gagner le lendemain, je le ferais à tous les matches. Donc je me soulage juste pour éviter l’ulcère… Et après ? On n’aide personne en le traitant de con. Il faut dialoguer, soutenir les joueurs – ce que tout le monde fait au club – et être patient pour sortir de la spirale négative, en sachant que les spirales positives des autres ne dureront pas toutes et qu’on pourra remonter au classement.

(…) Si je vous dis que j’ai totalement confiance en Willy Sagnol et que j’en suis totalement satisfait comme entraîneur, vous allez me dire « ça pue »… Donc je vais dire simplement que Willy est un mec carré, honnête, professionnel, talentueux, et qu’il faut qu’il fasse mieux lui aussi, comme les autres. Comme moi, comme les joueurs, on a tous mieux à faire. Mais c’est un mec carré, comme il y en a peu. »