Trésor : « Si on ne change pas les choses… »

Tout comme Sylvain Matrisciano, le consultant de Girondins TV, Marius Trésor, a commenté, de façon bien plus critique, la prestation girondine contre Troyes. S’il dit d’entrée que le succès 1-0 doit être retenu, l’ancien défenseur international du FCGB et de l’OM insiste ensuite beaucoup sur la « qualité » extrêmement basse du jeu bordelais.

« Ce qu’on doit retenir de ce match, ce sont les trois points pris par Bordeaux contre cette équipe troyenne. Mais il est vrai qu’ils nous ont posé des problèmes, et on s’en est posé tout seul aussi car on n’a pas su montrer un beau visage : il y a eu trop de déchet technique à des moments clés de ce match et à partir de là, Troyes a pris confiance. Rappelons nous de l‘intervention de Maxime Poundjé devant un joueur troyen pour l’empêcher de marquer, ça pouvait faire 1 à 0 pour Troyes, et alors ça n’aurait pas été la même chanson du tout ! Il va vraiment falloir qu’on retrouve une certaine sérénité qui puisse nous permettre par la suite de voyager ou de jouer à la maison avec beaucoup plus de tranquillité. Il y a beaucoup de travail à faire. Il faut qu’il y ait un certain liant entre les joueurs de cette équipe, liant qu’on a du mal à trouver, une rage de vaincre, d’écraser l’adversaire, qui habite tout le monde. Parfois, défensivement, il y a des erreurs dont l’adversaire peut profiter et nous mettre à mal. Ce n’est pas possible !

(…) La première période a vraiment été difficile dans le jeu pour nous, il n’y a pas eu un seul tir cadré. Le seul tir qui aurait pu faire mal à cette équipe troyenne, c’est le coup franc d’Henri Saivet… En 45 minutes, c’est bien trop peu, c’est même très faible. Le seul tir cadré du début de match, il a été pour l’ESTAC ! Bordeaux se cherche et il va falloir que l’équipe se trouve, ou se retrouve, très rapidement, parce que ça risque d’aller de pire en pire si on continue à jouer comme ça. Si on ne change pas les choses, les adversaires vont se dire automatiquement qu’ils ont leurs chances. Dans les duels, dans l’impact, au moins, on doit montrer qu’on est là, autant qu’eux, voire même plus, pour pouvoir gagner des matches sans trembler. Mais on n’arrivera à rien si on continue à jouer comme ça lors des prochains matches…

(…) Adam Ounas est un garçon qui est pétri de talent, qui sent le football, qui va parfois tenter des choses qu’on croit impossible et qui arrive à les réussir. Dans le football, il faut tenter, et lui a cette qualité là, c’est même sa principale force. J’espère que lui, et d’autres joueurs du centre qui ont un potentiel similaire sauront s’imposer à Bordeaux et saisir leur chance. (…) Adam, je le connais un peu et je sais qu’il est insouciant. Je lui ai déjà dit qu’il devait garder la tête froide. Car sa tête peut enfler très rapidement. Il doit garder la tête sur les épaules, rester simple, car il n’y a que comme ça qu’on peut progresser. Il va apprendre que les louanges d’un jour peuvent devenir les pires critiques quand ça va moins bien… »