Carrasso : « Ce n’est pas en étant trop dur avec mes coéquipiers que je les fais avancer »

Pour le journal Sud Ouest, le gardien de but des Girondins de Bordeaux, Cédric Carrasso, comme il l’avait déjà fait cette semaine sur Girondins TV, a fixé un cap de 10 points sur 12 possibles lors des 4 prochains matches de Ligue 1 (et de 4 sur 6 face à Sion en poule d’Europa League). Répétant que l’équipe était jeune et manquait donc de maturité, comme depuis de longues semaines, l’expérimenté dernier rempart des Marine et Blanc sait qu’il a un grand rôle à jouer sur le plan du leadership.

« À Nice (1-6) et Lorient (2-3), c’est compliqué à gérer, parce que chaque fois, nous menons. On se dit que ça va à peu près. Mais tout se désagrège pendant cette période où c’est difficile de parler à tout le monde, de mobiliser. Il n’y a pas de prise de conscience, pas assez d’investissement pour se remobiliser mutuellement et gérer l’équipe sur le terrain. C’est notre problème. (…) C’est général. C’est un bloc équipe. Je vois trop d’actions qui se finissent dans ma surface. On ouvre trop de terrain aux adversaires et ça devient facile de se présenter dans des positions plus que favorables sur mon but. Il faut endiguer ça en retrouvant une solidité défensive. Remettre un peu plus de base pour avancer.

(…) C’est un problème collectif et peut-être nous faut-il une base plus solide pour que les situations ne se déroulent pas de cette façon. À Lorient, Pablo concède un penalty. Mais si l’on parvient à placer un joueur supplémentaire moins haut quand on sera en projection vers l’avant, on pourra couvrir une action à deux et être moins en danger. Il faut retrouver une défense plus solide. (…) Il faut trouver le juste milieu. Si on n’encaisse que deux buts et si on en marque au moins six, on ne sera pas loin d’avoir gagné les quatre prochains matchs.

(…) Notre manque de régularité nous coûte cher : on est capable d’en marquer trois à Lyon (3-1), puis d’en encaisser six à Nice. On aurait pu gagner contre Toulouse (1-1) mais on a failli perdre 4-0 ! De gros écarts comme cela, dans un sens ou un autre, c’est un manque de structure. La qualité peut être là mais la structure n’est pas solide. (…) Je ne suis plus agacé, j’ai passé cette étape. Il m’arrivait par le passé, d’être un peu plus nerveux. C’est moins le cas aujourd’hui car j’ai pris conscience de nos qualités et nos défauts. Ce n’est pas en étant trop dur avec mes coéquipiers que je les fais avancer. J’essaie de changer. »