Crivelli : « Je ne me prends pas la tête »

Avec son coéquipier latéral Fred Guilbert, l’attaquant bordelais Enzo Crivelli fait partie du groupe de l’équipe de France Espoirs. Aussi apaisé en dehors des terrains que fougueux et (parfois trop) agressif sur le pré, le jeune joueur a parlé dans L’Equipe de son éclosion, encore toute fraiche, au haut niveau.

« Tout ça n’a rien chamboulé dans ma vie et je ne me prends pas la tête. Demain, si je ne marque plus, un autre sera à ma place. J’ai toujours eu confiance en moi, je suis posé. Peu importent l’âge, les joueurs, il faut foncer. Ce temps de jeu, je l’attendais. Parfois, je boudais un peu parce que je ne jouais pas.

(…) J’étais le plus petit, mon frère me disait sans cesse de leur rentrer dedans, de n’avoir peur de personne, j’aimais ça. J’ai toujours été à fond. Des fois, ça va au-delà. Je ne veux pas prendre des rouges pour prendre des rouges, moi je veux gagner. Le tacle contre Nice c’est de l’engagement. Je n’y vais pas pour lui faire mal.

(…) Avant, on me disait souvent : ‘C’est la première fois que je vois un attaquant comme toi, calme-toi’. Peut-être que j‘ai simplement plus faim que les autres. Si demain on me met en attaque juste pour dévier des ballons, je ne joue pas, ça ne sert à rien… J’ai toujours été dans ce besoin de me dépenser. Je ressens une forme de colère en moi. Peut-être que c’est dû au fait que mon frère n’a pas réussi à percer, peut-être aussi à des choses pas faciles que j’ai vécues dans ma vie aussi. »