Sagnol : « Il n’y a pas d’urgence à mieux protéger le but »

Durant sa conférence de presse d’avant Bordeaux – Lyon, suite à tout son discours sur l’état d’esprit attendu chez les joueurs pour réagir après la grosse claque reçue à Nice mercredi (1-6), l’entraîneur des Girondins Willy Sagnol a été questionné sur d’éventuelles envies de sa part de changer ses intentions de jeu, plutôt offensives.

« L’année dernière, c’est un peu ce qu’il s’était passé après la défaite face à Lyon (0-5), mais cela a été plus fait par obligation vu les soucis d’effectif avec les blessés et la CAN que par choix. Aujourd’hui, je n’ai pas envie de mettre à la poubelle tout ce qui a été bien fait depuis le début de saison. Il ne faut pas oublier que nous étions, sur les premières journées, une des meilleurs équipes au nombre de tirs, de centres, de situations offensives obtenues. Ce qui veut dire qu’on produit beaucoup de jeu. Mais le foot, ce n’est pas que ça. On peut continuer à faire du jeu tant que l’état d’esprit est bon, est parfait, parce que les efforts défensifs sont faits, mais à partir du moment où on essaye simplement de jouer en oubliant d’abord de récupérer le ballon, là on est vite en difficulté.

(…) Non, il n’y a pas d’urgence à mieux protéger le but, car c’est quelque chose qu’on faisait bien depuis le début de saison, mieux que l’année dernière en tout cas. C’est pour ça que je dis qu’on ne va pas tout jeter après un match. Nice nous a montré qu’il y a des carences, des manques, des comportements qu’on ne veut pas revoir, mais ça ne doit pas remettre en cause tout ce qui a été fait depuis le début de saison, surtout pas. Mais c’est quand même une grosse sirène d’alarme qui est tirée.

(…) Cela m’est arrivé aussi en tant que joueur de passer au travers. Je ne fais pas partie de ceux qui prétendent avoir toujours été très bons, donc je suis conscient que pour mes joueurs c’est très compliqué. Des matches catastrophiques, j’en ai aussi fait, mais l’avantage d’être dans un très grand club comme le Bayern c’est qu’il y a toujours 2-3 collègues pour vous remonter. (…) Mon rôle actuellement, c’est aussi de dire aux joueurs que c’était un accident et qu’on sait pourquoi il est arrivé, puis ensuite de leur faire comprendre qu’on a tous les éléments en main pour repartir de l’avant. Cette équipe a montré qu’elle pouvait réagir après les claques et faire de bonnes choses, j’attends la même chose. »