Khazri : « Je ne me fixe pas de limite »

Déjà auteur de 3 buts cette saison toutes compétitions confondues, le milieu offensif des Girondins Wahbi Khazri a expliqué, dans les colonnes de Sud Ouest, comment il voyait sa carrière actuelle, son parcours, et son évolution. Dispensé de sélection tunisienne suite à des examens médicaux, et donc revenu au Haillan, le N°24 du FCGB s’est pourtant entraîné normalement aujourd’hui, tandis que les blessés du début de saison, Lamine Sané et Jaroslav Plasil ont repris l’entraînement à part.

« Je me sens plus milieu offensif qu’attaquant. Je n’ai pas l’obsession du but, j’aime faire la belle passe, créer un surnombre même si je vais prendre énormément de plaisir à marquer. Encore aujourd’hui, je dois me forcer à venir plus souvent dans la surface. Quand je fais un décalage sur un côté, j’ai tendance à regarder l’action, tous mes coachs me disent de mettre le nez devant le but

(…) Depuis tout petit, j’ai cette faculté à être adroit devant le but, et j’ai eu la chance de côtoyer des entraîneurs qui ont été de grands attaquants, comme Frédéric Née, Réginald Ray ou Pierre-Yves André à Bastia, et qui sont toujours de bon conseil. Des trucs simples mais pas forcément évidents quand on n’est pas attaquant de pointe : les choix de surface de pied, à quel moment couper au premier poteau, etc.

(…) Je ne suis pas un joueur qui doute. Sans prétention, j’ai énormément confiance en moi. À Bordeaux, j’ai tout de suite eu celle du coach et du groupe mais il fallait la rendre sur le terrain. Je ne me suis jamais pris pour un autre, je joue avec mes qualités. Si je suis sifflé par le public ou critiqué par les médias, je ne me prends pas la tête. Contre Almaty (à l’aller NDLR), je fais trois merdes (sic) sur mes trois premiers ballons. Tous les joueurs ont du déchet, je suis passé à l’action suivante. Si je ne prends pas le risque de frapper, je ne marque pas.

(…) Sans forcément le dire, je sais quel niveau je peux atteindre, je le garde dans un coin de ma tête mais je ne me fixe pas de limite : comme tout joueur, je rêve d’évoluer dans les cinq ou six meilleures équipes au monde. Avec du sérieux et du travail, pourquoi ne pas y prétendre ? Même quand j’étais à Bastia, en National, je savais que j’étais un bon joueur. J’étais jeune, pas pressé d’atteindre le haut niveau mais ces années à livrer de vrais combats en National m’ont forgé un caractère et me permettent aujourd’hui de savourer le niveau supérieur. »