Premier déclic

Lentement et presque sûrement, les Girondins se dirigeaient vers une nouvelle contre-performance ce dimanche après-midi de 31 octobre. Face à Reims, les hommes de Petkovic ont démarré en démontant qu’ils étaient plus à l’aise dans leurs propos d’avant match que dans leurs prestations sur le terrain.

Si au milieu, Fransergio était un peu dans le mieux – difficile de faire pire que ces dernières prestations – devant, Elis s’exportait sur l’aile et Oudin enchaînait sa Xe prestation fantomatique aux Girondins.

Pas de quoi faire peur à ses anciens coéquipiers qui se sont amusés dans les phases de transition et ont mis Benoît Costil à contribution durant le premier acte.

D’après les dires de Timothée Pembélé après le match, le portier des Girondins leur ait « rentré dedans » à la pause. Dommage que le portier ne soit pas plus rentré sur sa ligne au moment du deuxième but rémois où il se fait lober mais après avoir passé 12 matches, ou presque, à assister aux performances molassonnes des siens, le numéro 3 de l’Équipe de France au poste de gardien de but a le droit, lui aussi, à quelques faiblesses.

À la 52e minute de jeu, Bordeaux, devant son public, accusait donc le coup et continuait de s’enfoncer dans les profondeurs du classement de Ligue 1. Une cassure s’est alors invitée dans cette rencontre : des premiers sifflets sont redescendus des tribunes où les supporters donnaient jusque-là tout pour leur équipe. Mais, peut-être lassé de fêter des matches nuls ou des non matches, les supporters sont montés au créneau. Et leurs joueurs aussi.

Jusque-là intermittent, Samuel Kalu a sonné la révolte en piquant ses coéquipiers sur des ballons bêtement perdus. Puis le gamin Yacine Adli a sonné le but de l’espoir suite à un centre de son pote Jimmy Briand. La suite n’est que folie avec ce but signé dans le bout du bout du temps additionnel qui rappellera une remontada à la Monaco ou même à l’Étoile Rouge de Belgrade pour le côté européen.

À la fête avec leurs supporters, les joueurs ont certainement pris conscience qu’ils valaient beaucoup mieux qu’une 16 ou 17e place au classement. Encore faudra-il se remuer à chaque match restant. Toutefois, ils auront au moins pu toucher du bout des pieds et des poings serrés ce à quoi ressemblait un match joué en équipe, avec le coeur et les tripes aussi. À eux d’écrire la suite.